Groupes de niveau au collège : pourquoi la mise en place du dispositif rencontre des difficultés

Depuis la rentrée, les collèges français sont tenus de créer des groupes de besoins, mais la tâche s'avère plus compliquée que prévu pour de nombreux établissements, en raison d'un manque de moyens. Une enquête menée par le SNES-FSU, principal syndicat du secondaire, dans près de 600 collèges révèle qu'un sur trois seulement respecte pleinement la circulaire de rentrée relative à ces groupes.
Des difficultés logistiques et budgétaires
Initiée par Gabriel Attal lorsqu'il était ministre de l'Éducation et poursuivie sous l'appellation « groupes de besoin » par Nicole Belloubet, cette mesure vise à offrir un soutien en français et en mathématiques aux élèves de 6ᵉ et 5ᵉ. Cependant, de nombreux établissements peinent à mettre en place ces groupes, principalement pour des raisons logistiques et matérielles.
Le défi repose d'abord sur la gestion des effectifs : créer des groupes plus restreints signifie qu'il faut plusieurs salles disponibles en même temps pour accueillir tous les élèves. Organiser les emplois du temps devient alors un véritable casse-tête.
Des moyens insuffisants pour soutenir le dispositif
Le principal obstacle demeure toutefois le manque de moyens humains et financiers. Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN, syndicat des chefs d'établissement, a publié des données sur les difficultés rencontrées. « Dans une majorité des cas, un établissement sur deux a indiqué ne pas avoir les ressources nécessaires. Cela a freiné la mise en place des groupes de besoin. 25 % des collèges n’ont pas pu appliquer la mesure sur l'ensemble des heures prévues, principalement à cause de contraintes budgétaires », explique-t-il.
Des choix difficiles pour les établissements
En conséquence, pour former ces groupes, 67 % des collèges ont dû renoncer à d'autres dispositifs qui sont pourtant attractifs pour les élèves. Cela inclut des classes dédoublées, certaines options comme le latin, ou encore des sections européennes et sportives. Le manque de moyens a contraint les établissements à faire des choix difficiles, impactant ainsi d'autres initiatives pédagogiques.

SOURCE : RTL

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