La hausse des loyers du Crous inquiète les étudiants : « Adieu aux plaisirs, aux sorties et à la viande »

À la rentrée de septembre, les loyers des résidences universitaires gérées par les Crous vont augmenter de 3,5 %. Cette hausse, bien que modeste en apparence, alourdira le budget déjà serré des étudiants, selon leurs représentants.
Une annonce qui suscite l'indignation
En début d'année 2024, l'annonce de cette augmentation a provoqué une vive réaction des associations étudiantes. À partir de septembre, les loyers des logements Crous augmenteront de 3,5 %, soit entre 2 et 6 euros par étudiant et par mois après déduction des aides personnalisées au logement (APL). Bénédicte Durand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), avait expliqué que cette mesure était nécessaire pour maintenir des loyers sociaux et garantir des logements de qualité.
Cependant, la fédération Union étudiante a dénoncé cette décision comme "une honte", soulignant que "ce sont des étudiant·es qui vont sauter encore plus de repas". L'Union nationale des étudiants de France (UNEF) a également exprimé sa préoccupation, notant que le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47 % pour l'année scolaire en cours.
Contexte et justification de la hausse
Depuis 2020, un gel des loyers était en place, instauré après qu'un étudiant avait tenté de s'immoler par le feu pour protester contre la précarité étudiante. Après quatre ans marqués par des crises sanitaires et inflationnistes, le Cnous justifie la fin de ce gel par la nécessité de rééquilibrer le modèle économique du réseau, malgré les compensations de l'État à hauteur de 40 millions d'euros.
La hausse des loyers est présentée comme une mesure indispensable pour lutter contre la crise du logement étudiant et maintenir des tarifs sociaux. Le Cnous explique que ces 3,5 % de hausse correspondent à l'application de l'indice de référence des loyers, publié trimestriellement par l'Insee.
Répercussions pour les étudiants
Les étudiants, déjà confrontés à des budgets serrés, voient cette augmentation comme une pression supplémentaire. "Cela ne devrait jamais être aux étudiant·es, appauvri·es sans cesse depuis 2017, de mettre la main au portefeuille pour pallier leurs conditions de vie indignes", proteste l'Union étudiante.

SOURCE : LE MONDE

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