HEC : Fondation Bettencourt Schueller soutient 10 000 femmes

Former gratuitement 10 000 femmes et jeunes à l’entrepreneuriat" : tel est l’objectif de la nouvelle initiative d’HEC Paris en matière d’entrepreneuriat social - l’un des trois piliers de sa stratégie dans le domaine de la création d’entreprises, avec la deeptech et l’innovation/accélération -, nommée "Hopes". La Fondation Bettencourt Schueller apporte son soutien financier à cette initiative, sans que le montant n’en soit dévoilé. HEC précise par ailleurs qu’elle a déjà accompagné dans ses différents programmes 599 start-up, qui ont levé 16,5 Md€ ces cinq dernières années.
"Jusqu’à présent, HEC compte 16 licornes dont l’un des co-fondateurs est un diplômé de l’école, comme par exemple Doctolib, Qonto ou encore Mirakl, soit 27 % des licornes françaises. Elle a accompagné 599 start-up jusqu’en 2024, de la deeptech à l’entrepreneuriat social, dont 38 % ont une femme parmi les co-fondateurs. Enfin, 16,5 Md€ ont été levés par ces start-up sur ces cinq dernières années", égraine en forme de mini-bilan Inge Kerkloh Devif, senior executive director de l’Institut Innovation et entrepreneuriat d’HEC, qui chapeaute tous les programmes de l’école en matière de création d’entreprises et a été classé 4e écosystème européen d’innovation par le Financial Times en février.
Par ailleurs, HEC Ventures, le fonds lancé en janvier 2021 avec Eurazeo, a déjà levé 33 M€ et investi dans 21 start-up : "Son portefeuille d’investissement est quasiment complet", indique-t-elle le 3 avril 2025, à Station F, à l’occasion du lancement d’une nouvelle initiative en matière d’entrepreneuriat social.
"Se concentrer plus particulièrement sur les projets à fort impact social"
La grande école de management, dont l’activité "entrepreneuriat" repose sur trois piliers (la deeptech, qui compte déjà 310 start-up accompagnées ; l’innovation/accélération à Station F, avec 270 start-up incubées en 2024 ; et l’entrepreneuriat social, avec une centaine d’entreprises en création), souhaite désormais "accélérer son engagement au service de l’entrepreneuriat en se concentrant plus particulièrement sur les projets à fort impact social".
Elle a reçu pour cela un nouveau soutien, celui de la Fondation Bettencourt Schueller, "convaincue que la société ne peut se passer des nombreux talents qui peinent à s’y exprimer", relate HEC. Sans que le montant de l’investissement consenti par la fondation ne soit rendu public, les partenaires affichent tout de même un objectif ambitieux : "former gratuitement 10 000 femmes et jeunes à l’entrepreneuriat", via l’initiative "Hopes", pour "HEC Ouvre la Porte à l’Entrepreneuriat Social".
"Ce nouveau partenariat vise à étendre l’impact des programmes portés par HEC Paris au sein de son Centre d’entrepreneuriat social et de sensibiliser à l’entrepreneuriat plus de 10 000 femmes et jeunes de 18 à 25 ans sur tout le territoire, en métropole et dans les Outre-Mer d’ici cinq ans", précise le communiqué de presse. "L’ambition de ce projet est de mesurer l’impact de l’entrepreneuriat social en France pour pérenniser et amplifier son rôle en faveur de l’inclusion."
"HEC Stand up" se double de "HEC Level up"
Le programme déjà existant "HEC Stand up", qui "accompagnent gratuitement les femmes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat, qu’importe leur âge, leur parcours, leur horizon social" et d’une durée de dix semaines, sera donc renforcé et doublé d’un nouveau programme, "HEC Level up", "destiné aux jeunes de 18 à 25 ans, ni en emploi, ni en formation, ni en études, et prioritairement issus des quartiers populaires", sur deux fois trois jours. "L’objectif sera de les aider à lever les freins psychologiques et développer les compétences entrepreneuriales qui leur permettront de passer à l’action."
Le financement de tous ces programmes est assuré par un mix de ressources issues majoritairement du mécénat d’entreprises (avec des tickets allant "de 50 000 à 250 000 euros), et d’individus, avec également quelques subventions publiques, comme les 400 000 euros par an provenant de la région Île-de-France. Le budget total de l’Institut Innovation et entrepreneuriat n’est pas dévoilé, mais il finance "de la recherche, de la pédagogie et de l’accompagnement", expose Inge Kerkloh Devif, précédemment en poste au département d’Executive Education de Sciences Po. Douze personnels à temps plein dépendent de ce centre.
HEC implante le "Creative Destruction Lab" à Station F
Parmi les "perspectives" qu’elle dresse pour le centre, Inge Kerkloh Devif cite d’abord les "coopérations gouvernementales" qu’HEC a nouées en Asie, "notamment au Japon, en Corée du Sud et en Inde, via la mission IndiaAI", pour accueillir à Station F des jeunes pousses sélectionnées par les gouvernements de ces pays pour booster leur internationalisation. Elle évoque également le "Creative Destruction Lab", un programme académique à but non lucratif fondé par la Rotman school of management (université de Toronto), et qu’HEC déploie désormais à Station F, à destination des scientifiques qui cherchent un débouché sur le marché pour leurs découvertes ou innovations technologiques. "Fin avril, nous déplacerons le Creative Destruction Lab à Marseille pour deux jours, au sein de Tangram, le nouveau centre d’innovation et de formation de CMA-CGM", illustre Inge Kerkloh Devif.
"Notre objectif est de faire de Paris et de la France un lieu de référence pour l’entrepreneuriat", dit-elle. "Nous voulons aussi renforcer l’Europe sur le quantique, notamment grâce à des financements de la Fondation Dieter Schwarz (Allemagne), et sur l’IA, avec les 10 M€ reçus de la part de la Fondation Pignataro Ion (Italie)."

SOURCE : AEFINFO

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