Il est essentiel de reconnaître officiellement le droit à la déconnexion des élèves

Le temps passé devant les écrans par les enfants augmente de manière incontrôlée, entraînant de graves répercussions sur leur bien-être physique et mental, alerte un groupe composé d’enseignants, médecins, chefs d'entreprise, directeurs d'établissements, éditeurs et artistes. Ce collectif appelle à une action urgente pour stopper une véritable crise sanitaire.
Le 30 avril, le rapport intitulé "Enfants et écrans" a été présenté au président de la République. Ce document met en lumière l’hyperconnexion forcée des enfants, et les conséquences alarmantes sur leur santé, leur développement personnel, ainsi que sur l’avenir de la société dans son ensemble.
Le rôle crucial de l'école face à ce défi
Face à un tel constat, l’école doit-elle rester spectatrice ou agir pour protéger ses élèves ? Les effets négatifs du temps excessif passé devant les écrans sont bien documentés : retards de langage, sédentarité accrue, troubles visuels, perturbations du sommeil, anxiété, et même dépression. Il est impossible de négliger ces risques.
En France, selon une étude Ipsos pour le Centre national du livre, les jeunes âgés de 16 à 19 ans passent en moyenne cinq heures et dix minutes par jour devant des écrans pour des activités récréatives, contre seulement douze minutes à lire un livre pour le plaisir.
Une situation qui se détériore
Le temps d’écran des enfants continue d'augmenter sans cadre réglementaire, et les conséquences sur leur santé sont préoccupantes. Il est impératif d’agir rapidement pour prévenir une catastrophe sanitaire. Chacun – parents, enseignants, médecins, décideurs politiques – a un rôle à jouer.
Malgré une prise de conscience générale, le système éducatif français continue d'intégrer de plus en plus le numérique. Bien que cette volonté de modernisation puisse sembler justifiable, l’utilisation excessive des outils numériques à l’école aggrave l’hyperconnexion des élèves.
Un usage intensif des outils numériques à l'école
Dès la classe de 6e, de nombreux établissements scolaires fournissent des tablettes ou ordinateurs portables aux élèves. Ces outils modifient en profondeur les méthodes d'apprentissage : les agendas papier disparaissent (les enseignants inscrivent les devoirs dans un cahier en ligne), les manuels scolaires sont remplacés par des versions numériques, et les élèves perdent l'habitude d'écrire à la main, puisque les cours sont accessibles en téléchargement sur des plateformes collaboratives.
Ce phénomène ne se limite pas à l’école : les écrans deviennent également indispensables pour faire les devoirs à la maison. Ce mode de fonctionnement favorise une passivité accrue des élèves en classe et une dépendance de plus en plus marquée au numérique.
Entre pédagogie et dépendance
Certains professionnels du système éducatif mettent en avant les bienfaits pédagogiques du numérique. Ils insistent sur la nécessité de ne pas diaboliser l’écran, affirmant que c’est surtout la manière dont il est utilisé qui pose problème. Selon eux, il faut différencier l’usage récréatif du numérique de son utilisation éducative.
Cependant, une réflexion plus profonde sur les limites de la numérisation rapide de l'école et ses conséquences sur les élèves semble indispensable pour préserver leur bien-être.

SOURCE : LE MONDE

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