Incarner le métier d’enseignant « faire autorité ».

L’apprentissage ne se décrète pas, il est consenti. Ce consentement est le fruit d’une confiance que doit construire l’enseignant, appelée encore « autorité éducative ». Elle lui est conférée lorsque l’enseignant affirme une légitimité statutaire que lui donne l’institution, et une légitimité de compétence en réussissant à mettre en apprentissage les jeunes qui lui sont confiés. Il incarne alors son métier d’enseignant pour l’enfant, la famille et le groupe classe.
Le collège et le lycée s’adressent à des adolescents, période particulièrement sensible où l’enfant entre dans une construction identitaire. C’est un volet social et relationnel qui incite l’enseignant à changer de paradigme pédagogique. Force est de constater que le savoir scolaire n’est pas porteur d’emblée d’un intérêt pour l’adolescent, loin s’en faut. L’engagement dans l’apprentissage s’appuyant sur la motivation de l’élève est un pari répandu mais risqué dans un contexte de classe où l’hétérogénéité est de mise. Alors, notre meilleure chance d’obtenir l’adhésion de l’adolescent s’inscrit dans une logique d’apprentissage qui réponde aux besoins et valeurs universelles de la personne. La situation prend du sens et se substitue à la motivation initiale.
C’est ainsi que stratégie d’adhésion et stratégie d’entraînement se fondent pour le meilleur de l’adolescent acceptant de devenir élève. Pendant plus de 20 ans, enseignant-formateur et coordonnateur des classes relais, j’ai accompagné des équipes pédagogiques et éducatives de l’académie de Nantes pour répondre à cette problématique de l’adhésion aux apprentissages.
Dans ce bref article, je vous propose quelques repères qui alimentent mon propos et que je développe dans mes formations : le sens de l’école pour l’adolescent(e), le sens des apprentissages, le concept d’autorité éducative, et incarner le métier d’enseignant.



À la demande, je diffuse également un programme personnalisé de réinsertion dans les apprentissages, à l’interne, pour enfants décrocheurs. Cela à partir d’un concept et d’outils opérationnels, programme non chronophage, dont les établissements de collège et lycée peuvent s’approprier à l’issue d’une journée de formation. Bien qu’éprouvé par de nombreux établissements, parfois de collègues isolés, et évidemment par moi-même, faut-il encore avoir cette croyance qu’un tel programme puisse exister ! C’est sans arrogance que je relève le défi de cette démonstration !
SOURCE : Roland IMBERT

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