Intelligence artificielle : une consultation nationale pour définir des usages responsables

En déplacement à Bruxelles dans le cadre du Conseil européen sur l’enseignement supérieur et l’éducation, le 25 novembre 2024, Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé le lancement d’une consultation nationale auprès des enseignants et des élèves. Cette initiative vise à encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le milieu scolaire et à promouvoir des pratiques responsables et efficaces.
Trois objectifs pour un usage raisonné de l’IA
L’objectif de cette consultation est de répondre aux défis que pose l’introduction de l’IA dans les écoles. Selon Anne Genetet, trois priorités se dégagent :
- Établir des lignes directrices claires sur l’utilisation de l’IA en milieu scolaire.
- Identifier les outils d’IA adaptés à fournir aux enseignants et aux élèves.
- Créer une communauté européenne pour partager les meilleures pratiques éducatives entre enseignants des différents pays de l’Union européenne.
Encadrer l’usage des écrans chez les jeunes
En parallèle des discussions sur l’IA, Anne Genetet a également abordé un sujet clé : l’utilisation des écrans par les enfants. S’appuyant sur les conclusions d’un rapport d’experts publié récemment, elle a rappelé quatre recommandations en matière d’exposition aux écrans, adaptées aux âges des enfants :
- Avant 3 ans : aucun écran.
- Avant 6 ans : pas d’écran sans supervision parentale.
- Avant 11 ans : interdiction des téléphones portables.
- Avant 15 ans : pas d’accès aux réseaux sociaux sans surveillance parentale.
Une majorité numérique étendue à l’échelle européenne
Anne Genetet a également plaidé pour une extension, à l’échelle de l’Union européenne, de la majorité numérique fixée à 15 ans, comme le prévoit la loi française du 7 juillet 2023. Ce texte vise à protéger les mineurs en ligne et à lutter contre les discours de haine, en imposant un âge minimal pour l’inscription sur les plateformes numériques.
Cependant, cette mesure reste en attente de validation par la Commission européenne, qui doit vérifier sa conformité avec le droit de l’Union.
Vers une harmonisation européenne
Avec ces initiatives, Anne Genetet entend inscrire la France dans une dynamique européenne visant à concilier innovation technologique et protection des jeunes. La consultation sur l’IA, en particulier, pourrait permettre d’harmoniser les pratiques éducatives dans l’Union tout en anticipant les défis éthiques et pédagogiques liés à l’intelligence artificielle.

SOURCE : AEFINFO

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