"Je n'avais pas le droit de rester dans le pays" : Elon Musk a commencé sa carrière en travaillant illégalement aux États-Unis

Devenu l’un des principaux soutiens de Donald Trump, le PDG de Tesla et SpaceX a démarré sa carrière d’entrepreneur après avoir quitté ses études à Stanford, sans visa de travail, d’après le Washington Post.
Elon Musk : un ancien travailleur immigré clandestin ?
Depuis plusieurs mois, et surtout depuis l’acquisition de X (ex-Twitter) en 2022, Elon Musk, PDG de Tesla, s’exprime fréquemment auprès de ses 202 millions de "followers" en critiquant l’immigration. Il a accusé à tort la vice-présidente Kamala Harris et d’autres démocrates d’« importer des électeurs ». Il a aussi relayé les propos de Donald Trump, selon qui les "frontières ouvertes" et les immigrants sans papiers menacent les États-Unis.
Mais selon une enquête approfondie du Washington Post publiée ce dimanche, Elon Musk n’avait pas le droit légal de travailler aux États-Unis à son arrivée en 1995. Musk, né en Afrique du Sud, est arrivé cette année-là pour entamer un programme d’études supérieures à Stanford (Californie). Cependant, nos confrères américains révèlent qu’il ne s’est jamais inscrit aux cours, préférant se consacrer à sa start-up. Or, les étudiants étrangers n’étaient pas autorisés à abandonner leurs études pour créer leur entreprise, laissant Musk sans statut légal aux États-Unis et le poussant à travailler illégalement.
"Le diplôme ne m'intéressait pas vraiment"
En lançant sa carrière d’entrepreneur, Elon Musk a fait croître sa société, Zip2, avant de la vendre pour environ 300 millions de dollars en 1999. Trois ans plus tôt, Mohr Davidow Ventures avait investi trois millions de dollars dans l’entreprise florissante, mais l’accord stipulait qu’Elon Musk disposait de 45 jours pour obtenir un visa de travail, faute de quoi l’investissement serait annulé.
Dans un email envoyé en 2005, il reconnaît n’avoir eu aucune autorisation de travail lorsqu’il a fondé Zip2. «Le diplôme ne m’intéressait pas vraiment, mais je n’avais pas d’argent pour un laboratoire ni le droit de rester légalement dans le pays, alors cela semblait être un bon moyen de résoudre les deux problèmes», écrit-il, cité par le Washington Post. Selon le quotidien, Musk ne s’est jamais officiellement inscrit à Stanford et aurait dû quitter le pays.
Réglementation plus tolérante à l'époque
La réglementation américaine pour les étudiants étrangers était cependant plus souple dans les années 1990, avant le 11 septembre. Il était aussi assez courant pour les étudiants de dépasser la durée de validité de leur visa sans trop de conséquences.
Elon Musk n’a jamais admis avoir travaillé illégalement, bien qu’il ait dit en 2013 qu’il se trouvait «dans une zone grise» au début de sa carrière. «J’étais là légalement en tant qu’étudiant», a-t-il déclaré dans un podcast de 2020.
Aujourd’hui, l’homme le plus riche du monde, dont la fortune est estimée à 237 milliards de dollars selon Bloomberg, a dépensé plus de 75 millions d’euros pour soutenir le candidat républicain à deux semaines de l’élection présidentielle. Il pourrait également jouer un rôle dans l’administration de Donald Trump en cas de victoire de ce dernier le 5 novembre.

SOURCE : LE FIGARO

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