La Chimie verte academy répond aux besoins d'une industrie en mutation

L’Université Savoie Mont Blanc (USMB) pilote un projet national, la Chimie verte academy, financé par France 2030. Ce projet rassemble cinq institutions et vise à répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux auxquels l’industrie chimique doit faire face. Son objectif est de former davantage d’étudiants et de professionnels tout au long de la vie, leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires à cette transformation industrielle cruciale.
Une formation adaptée aux défis du siècle
Sous la direction de l’USMB, la Chimie verte academy s’inscrit dans le cadre du programme Compétences et métiers de France 2030. L’industrie chimique, l’une des plus importantes en France, se trouve aujourd’hui face à des défis énergétiques et environnementaux majeurs. Grégory Chatel, directeur de la Chimie verte academy, souligne la nécessité de transformer cette industrie pour répondre à ces enjeux : "Il est essentiel de développer de nouvelles compétences, tant chez les professionnels en place que chez les futurs acteurs du secteur."
Avec un budget de 3,5 millions d’euros sur cinq ans, ce projet vise à coordonner les actions et projets entre les cinq universités partenaires : l’USMB, mais aussi celles de Poitiers, Strasbourg, Toulouse III et Picardie Jules-Verne. Ce financement sera également alloué à l’acquisition d’équipements modernes pour les travaux pratiques. "L’idée est aussi de collaborer avec les entreprises sur un outil de bilan de compétences en chimie verte pour leurs salariés et de proposer un catalogue de formations continues", explique Grégory Chatel. L’alternance représente également un axe prioritaire du projet.
Un objectif ambitieux : former 800 diplômés en cinq ans
Le programme vise à diplômer plus de 800 étudiants en master de chimie verte d’ici cinq ans. Pour atteindre cet objectif, une stratégie de recrutement ambitieuse sera mise en place. Des actions de communication seront lancées auprès des scolaires, en collaboration avec l’Éducation nationale. L’un des projets phares est la création d’une exposition itinérante en partenariat avec le Centre de culture scientifique, technique et industrielle, ainsi que l’organisation de visites de sites pour les étudiants. Par ailleurs, des semaines communes seront organisées pour favoriser les échanges et la collaboration entre les étudiants de différents campus à travers la France.
Un programme qui suscite l’engouement des étudiants
L’USMB accueille actuellement une vingtaine d’étudiants en master 1 et autant en master 2. La sélection est rigoureuse, avec environ 300 candidatures reçues chaque année pour une vingtaine de places. La formation attire un public aussi bien féminin que masculin, avec une légère majorité de filles. "Tous ces étudiants sont animés par une réelle volonté de changer les choses. Leur motivation est palpable", affirme un enseignant-chercheur.
Les étudiants sont formés à repenser le sourcing des matières premières, en valorisant la matière végétale ou les déchets au lieu d’utiliser du pétrole. Ils apprennent également à développer des molécules, des matériaux, des polymères et des plastiques grâce à des méthodes innovantes, moins énergivores et générant moins de déchets. Un troisième volet de la formation est dédié à l’évaluation environnementale et socio-économique des nouveaux procédés, afin de démontrer leurs impacts positifs, applicables dans des secteurs variés tels que la cosmétique, la pharmaceutique et la plasturgie.
Un projet fédérateur avec de nombreux partenaires
La Chimie verte academy réunit, outre les cinq universités partenaires, des pôles de compétitivité, des campus des métiers et qualifications, des entreprises et des partenaires institutionnels. Le projet a été officiellement lancé le 3 décembre 2024 à Chambéry, marquant une étape importante dans la formation et la transition énergétique de l’industrie chimique en France.

SOURCE : LE DAUPHINÉ

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
