La généralisation des deux heures de sport hebdomadaires supplémentaires au collège est abandonnée

Il y a un an, Emmanuel Macron annonçait son intention d’étendre, d’ici 2026, à tous les collèges de France les deux heures de sport hebdomadaires supplémentaires, mises en place dans 700 établissements. Ce dispositif devait compléter les cours d’éducation physique et sportive (EPS) afin de promouvoir une nation sportive et renforcer l'héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Toutefois, cette généralisation a été abandonnée, jugée « pas soutenable ».
Un projet ambitieux abandonné
En septembre 2023, à quelques mois des JO, le président de la République avait promis l'extension de cette mesure à l’ensemble des 7 000 collèges français. L’objectif était de rendre l’activité physique plus accessible à tous les collégiens, en particulier ceux qui ne pratiquaient pas de sport en dehors de l’école. Le but était de « réinscrire les décrocheurs du sport dans un parcours de pratique physique », permettant ainsi aux élèves de découvrir ou redécouvrir les bienfaits du sport.
Cependant, un an plus tard, cette ambition a dû être revue. Dans une circulaire du 7 novembre 2024, adressée aux recteurs et directeurs académiques, les ministères de l’éducation nationale et des sports ont annoncé un recentrage du dispositif. L'extension à tous les collèges est abandonnée, et la mesure se limitera désormais aux établissements classés en Réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+), là où le taux de pratique sportive est le plus faible.
Un bilan mitigé et des difficultés de mise en œuvre
Bien que les ministères affirment que les premières années d’expérimentation ont montré les bienfaits de la mesure, leur déploiement n’a pas été à la hauteur des attentes. Le dispositif, bien qu’applaudi sur le papier, a rencontré des difficultés concrètes. Le ministère a souligné que la mesure était « perçue comme complexe à mettre en œuvre », ce qui a limité son efficacité et son extension.
En 2023-2024, seulement 7 500 collégiens ont effectivement bénéficié de ces deux heures supplémentaires par semaine. Ce chiffre reste faible par rapport aux ambitions initiales, et le gouvernement a dû revoir sa copie face à la réalité du terrain.
Recentrer l’effort sur les zones prioritaires
Face à ces contraintes, les autorités ont décidé de recentrer la mesure sur les établissements des zones REP et REP+, où les élèves sont souvent moins enclins à pratiquer une activité sportive régulière en dehors du cadre scolaire. Ce ciblage permettra de concentrer les ressources là où elles sont jugées les plus nécessaires, tout en continuant à encourager la pratique du sport pour les jeunes dans ces territoires.
Bien que la mesure ne soit plus généralisée à tous les collèges, elle reste un levier important pour lutter contre l’inégalité d’accès au sport et pour donner à chaque élève la possibilité de s’engager dans une activité physique. Le gouvernement mise désormais sur une approche plus ciblée et réaliste pour soutenir les établissements où l’impact de l'activité physique est le plus crucial.

SOURCE : LE MONDE

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
