Lahore ferme ses écoles primaires face à une pollution alarmante

La ville pakistanaise de Lahore, qui compte 14 millions d’habitants, fait face à une crise de pollution sans précédent. Samedi, l’indice de la qualité de l’air y a dépassé les 1 000, alors que l'air est déjà considéré comme "dangereux" au-delà de 300. Cette situation critique a poussé les autorités à ordonner la fermeture des écoles maternelles et primaires pour une semaine afin de protéger les enfants de l’exposition au smog, un mélange de brouillard et de pollution.
Marriyum Aurangzeb, ministre de l’État du Pendjab, a annoncé que cette fermeture concernera toutes les écoles, publiques et privées, accueillant des élèves jusqu'à 10 ans. Une évaluation de la situation aura lieu dans une semaine pour déterminer si cette mesure doit être prolongée.
Le smog, un problème de santé publique majeur
Le smog persistant à Lahore résulte d'un ensemble de facteurs, dont les émissions de carburants de mauvaise qualité, les brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal qui piège les particules polluantes au niveau du sol. Cette pollution atmosphérique extrême présente des risques importants pour la santé, surtout pour les enfants, et peut causer des AVC, des maladies cardiaques, des cancers du poumon et des troubles respiratoires.
Les autorités locales prennent des mesures pour réduire les risques liés au smog : le port du masque est désormais obligatoire dans les établissements scolaires pour les classes qui restent ouvertes, et des stands de soutien médical ont été installés dans les hôpitaux. "Cet épisode de smog est encore plus dangereux que la crise du Covid", a souligné Marriyum Aurangzeb.
Une pollution jamais observée auparavant
La concentration de particules PM2.5 dans l’air de Lahore dépasse de plus de 40 fois les niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les autorités ont qualifié cette pollution d’"inédite", avec des niveaux d’indice de qualité de l’air dépassant le millier, un seuil "jamais vu". En réponse, Lahore a mis en place des restrictions strictes, notamment l’interdiction des activités sportives en plein air dans les écoles jusqu’à fin janvier et la mise en place du télétravail pour la moitié des employés du secteur public et privé.
Des mesures pour limiter l'impact du smog
Déjà, Lahore avait tenté de limiter les sources de pollution en interdisant les véhicules polluants, comme les touk-touks, dans le centre-ville, ainsi que certaines activités de construction et les barbecues extérieurs. L’hiver dernier, le Pendjab avait également instauré des horaires de classe réduits, prolongé les vacances scolaires et imposé le port du masque.
Le Pakistan, l’un des pays les plus peuplés au monde, devient de plus en plus vulnérable aux effets du changement climatique, ce qui aggrave les épisodes de pollution. Le smog hivernal est particulièrement marqué à cette période de l’année, car l’air froid, plus dense, retient au sol les émissions polluantes.

SOURCE : BFMTV

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