Le nombre d'apprentis se stabilise en 2023 sans atteindre les objectifs fixés

Emmanuel Macron ambitionnait d'atteindre un million d'apprentis par an d'ici 2027. Cependant, cette cible semble de plus en plus difficile à réaliser. Après plusieurs années de forte croissance, le nombre de contrats d'apprentissage signés commence à stagner, atteignant 850 000 en 2023.
Une légère progression des nouveaux contrats
Selon les données publiées par la Dares en décembre, 849 600 contrats ont été signés en 2023, répartis à 97 % dans le secteur privé et à 3 % dans le secteur public. Cette progression représente une hausse modeste de 2 % par rapport à l'année précédente, bien en deçà des augmentations de 14 % en 2022 et 38 % en 2021.
Des apprentis de plus en plus qualifiés
Une tendance claire émerge : les apprentis sont de plus en plus diplômés. En 2023, 62 % des contrats ont été signés dans le cadre de formations supérieures. En comparaison, seuls 45 % des apprentis avaient un niveau inférieur au bac en 2019, contre 30 % en 2022.
Les formations de niveau bac+5 ou plus sont les principales bénéficiaires de cette hausse. Elles représentent 21 % des nouveaux contrats en 2023, avec une progression de 5 %. Les formations bac+2 (BTS) suivent avec une légère hausse de 3 %, correspondant à 22 % des entrées en apprentissage.
Un profil d'apprentis en mutation
L'âge moyen des apprentis continue également de croître. En 2018, 61 % des nouveaux contrats concernaient des jeunes de moins de 20 ans. En 2023, plus de la moitié des apprentis (57 %) ont 20 ans ou plus, avec une prédominance des 20-25 ans pour la troisième année consécutive.
Une majorité d'hommes parmi les apprentis
Les hommes demeurent majoritaires parmi les apprentis, représentant 55 % des contrats en 2023. Ce chiffre reste stable par rapport à 2022, mais marque une légère baisse par rapport à 2020 (59 %).
En revanche, la proportion de femmes apprenties, qui avait augmenté entre 2018 et 2022, se stabilise à 45 %. Ce chiffre reste cependant largement au-dessus des 34 % observés en 2018.
Une diversification des profils encore limitée
Malgré les progrès observés, certains profils peinent à être mieux représentés. Depuis 2021, la part des apprentis résidant dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV) stagne à 8 %. De plus, seuls 2 % des contrats concernent des personnes en situation de handicap, un chiffre identique à celui de l'année précédente.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
Avant la censure du 4 décembre, un plan d'économie d'un milliard d'euros sur l'apprentissage était prévu par le gouvernement. Cette mesure est actuellement suspendue, laissant planer des incertitudes sur l'évolution du dispositif dans les prochaines années.
Chez Ekole, nous observons que l’apprentissage reste un levier essentiel pour l’insertion professionnelle et le développement des compétences. Cependant, ces chiffres soulèvent des questions sur les stratégies à adopter pour élargir l'accès à tous les profils et atteindre les objectifs fixés.

Le ralentissement de la progression des nouveaux contrats d'apprentissage en 2023 s'explique par plusieurs facteurs : un essoufflement après des années de forte croissance, une concentration des efforts sur les formations supérieures et des défis pour diversifier les profils, notamment en ce qui concerne les jeunes résidant dans des quartiers prioritaires ou les personnes en situation de handicap.
Ekole, en tant qu'agence de communication spécialisée dans l'éducation, aide les établissements à valoriser leurs programmes d'apprentissage grâce à des campagnes de communication ciblées. Ces actions incluent la création de contenus engageants, le développement de stratégies numériques sur les réseaux sociaux et la conception de supports visuels pour promouvoir leurs formations auprès des jeunes et des entreprises.

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