Le recrutement en alternance démarre en mars : les secteurs et entreprises qui embauchent en 2025

Banque, grande distribution, énergie, technologie… Les grands recruteurs seront encore au rendez-vous en 2025. Tour d’horizon des opportunités à saisir.

L’impact de la baisse des aides de l’État à l’embauche reste incertain, mais les grands groupes se montrent rassurants. Leurs besoins en compétences demeurent élevés.

« Nous recherchons des alternants pour de nombreux métiers dans plus de trente entités en France. Du développement commercial aux fonctions support, en passant par l’informatique, la finance, la data ou encore le marketing », détaille Pierre-Henri Havrin, directeur du recrutement et de la mobilité en France chez BNP Paribas.

Pour répondre à ces besoins, la banque prévoit d’accueillir plus de 2 000 alternants, un volume équivalent à 2024. « Notre campagne de recrutement débute en mars, et les offres seront mises en ligne progressivement jusqu’à la rentrée scolaire », précise-t-il, encourageant les étudiants, du BTS au master, à les consulter.

Les grands groupes lancent leurs campagnes

Jusqu’en janvier, l’incertitude planait sur l’évolution des règles de l’apprentissage. Mais désormais, les grandes entreprises affichent des ambitions similaires à l’année passée.

Dans le secteur du transport, la SNCF prévoit de recruter 5 500 apprentis, toutes fonctions confondues. Même dynamique du côté de l’énergie : EDF compte embaucher au moins 4 200 étudiants cette année, avec des opportunités dans plus de 200 métiers, du technique au juridique en passant par le digital.

D’autres grands employeurs confirment leur engagement envers l’apprentissage : Carrefour proposera 5 000 contrats, Thales en accueillera 1 700 et L’Oréal plus de 1 000. Le secteur public suit le mouvement, avec 3 900 alternants attendus à La Poste – dont 1 000 dans la logistique, la livraison et la distribution – et 2 000 pour la Sécurité sociale (caisses d’allocations familiales, Urssaf, Assurance maladie, etc.).

Les PME, moteur de l’apprentissage

Au-delà des grands groupes, ce sont les PME qui offrent le plus d’opportunités. « Près de 80 % des apprentis sont embauchés par des entreprises de moins de 250 salariés. Avec la baisse des aides ciblant principalement les grandes entreprises, cette tendance devrait s’accentuer », explique Michaël Joly, conseiller carrière à l’ESIEE-IT, école d’ingénieurs à Pontoise (Val-d’Oise).

Les PME et TPE confirment leur attrait pour l’alternance, offrant aux candidats une multitude d’opportunités, y compris en dehors des grandes métropoles. Pour maximiser ses chances, il est essentiel d’explorer plusieurs pistes : consulter les plateformes d’offres, activer son réseau personnel, utiliser les réseaux sociaux, et ne pas hésiter à solliciter des employeurs potentiels localement.

« L’audace peut être payante. Un commerçant de votre quartier, comme un coiffeur ou un pharmacien, peut avoir des contacts à partager ou accepter d’afficher votre CV en vitrine. Ce genre d’initiative fonctionne », assure Michaël Joly.

Un recrutement actif dès mars

La haute saison du recrutement en alternance s’étend de mars à juillet. Pour optimiser vos chances, lancez votre recherche dès maintenant : préparez vos documents, ciblez les entreprises adaptées à votre profil et postulez via les canaux les plus appropriés. Dans les grands groupes, les candidatures doivent passer par le site carrière officiel pour éviter qu’elles ne se perdent. Dans les PME, l’enjeu est d’identifier le bon interlocuteur.

Enfin, pensez à multiplier les stratégies et à utiliser tous les outils à votre disposition. « Trop peu d’étudiants demandent des lettres de recommandation à leurs professeurs ou anciens tuteurs de stage, alors que cela rassure les employeurs », souligne Michaël Joly. Le conseil clé : parlez-en autour de vous et ne laissez aucune opportunité de côté !

SOURCE : LE PARISIEN