Le rectorat de Clermont-Ferrand réduit de moitié l’indemnité des référents numériques

Le rectorat de Clermont-Ferrand a décidé de réduire de moitié, à partir de la rentrée 2024, l’indemnité pour missions particulières (IMP) accordée à certains référents pour les usages pédagogiques du numérique (RUPN). Cette décision, justifiée par la nécessité de réaliser des économies sur le budget de l’État, a été communiquée par le secrétaire général Tanguy Cavé dans un courrier adressé au Snes-FSU le 16 septembre 2024. Le syndicat a vivement contesté cette mesure, la qualifiant de "brutale et injuste", et a lancé une pétition qui a recueilli un soutien massif parmi les RUPN.
Au cours de l'été, plusieurs RUPN ont appris que leur IMP, qui leur avait été versée les années précédentes, serait réduite de moitié. En réponse à cette annonce, une pétition a été lancée le 2 septembre 2024, recueillant un large soutien, témoignant d’une colère partagée et légitime, selon le Snes-FSU de Clermont. Les référents numériques menacent même de démissionner de leurs fonctions.
Économies budgétaires et impact sur les référents numériques
Dans sa réponse, Tanguy Cavé a précisé que cette réduction s’inscrit dans le cadre des 10 milliards d’euros d’annulations de crédits décidées en février dernier pour maîtriser la trajectoire des finances publiques. Ces annulations, qui concernent 87,3 millions d’euros des crédits de dépenses de personnel, ont été formalisées par le décret n°2024-124 du 21 février 2024. Le secrétaire général a souligné que cet effort financier était nécessaire et que tous les établissements n'étaient pas concernés, l’IMP variant en fonction des effectifs. Il a également mentionné que les chefs d’établissement peuvent compléter l’IMP allouée par le rectorat si cela est possible.
Le Snes-FSU dénonce cette décision comme étant "scandaleuse", surtout dans un contexte de déclassement salarial souligné par le rapport annuel de l’OCDE, "Regards sur l’Éducation 2024". Le syndicat considère inacceptable de réaliser des économies, même marginales, au détriment des collègues engagés dans la réussite des élèves et exige l’abandon de cette mesure.
Le rectorat de Clermont-Ferrand n’a pas encore répondu à une demande d’information d’AEF. Par ailleurs, une autre pétition a été lancée pour s’opposer à la baisse de 23,5 % des moyens alloués à la coordination (IMP) des districts UNSS.

SOURCE : AEF INFO

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