Le service civique fête sa 800 000e volontaire : "Il oriente vers des métiers qui ont du sens"

Quatorze ans après le lancement du dispositif, le service civique célèbre sa 800 000e participation. Nadia Bellaoui, présidente de l’Agence du service civique, revient sur cette réussite et met en lumière l'impact de ce programme sur l'avenir professionnel des jeunes. Ces missions, qui durent entre 6 et 12 mois et sont rémunérées jusqu’à 620 €, offrent à de nombreux jeunes l’opportunité de s’engager dans des actions d’intérêt général tout en se construisant un parcours professionnel. En Normandie, la 800 000e volontaire a pris part à cette aventure, un événement marquant pour le programme.

Une réussite symbolique et un véritable tremplin pour les jeunes

Atteindre 800 000 volontaires est un véritable accomplissement pour le service civique. "C'est une fierté", déclare Nadia Bellaoui, en soulignant que ce chiffre équivaut à une classe d'âge. Cela signifie qu'un jeune sur dix, chaque année, choisit de faire un service civique, ce qui démontre la pertinence et l'attrait de ce dispositif. Grâce à la mobilisation des organismes d’accueil tels que les associations et les opérateurs publics, ces jeunes peuvent répondre aux besoins sociaux, de solidarité, d’éducation, et de transition écologique. "L’objectif est de leur offrir une expérience enrichissante qui les aide à se découvrir, souvent dans des métiers du soin, des services publics ou des associations", ajoute-t-elle.

Les missions les plus demandées : un engagement vers l'avenir

Les missions liées à l'éducation sont traditionnellement très populaires. Nombre de volontaires choisissent de sensibiliser les jeunes générations à des enjeux cruciaux pour l’avenir. De plus, le programme met également un accent particulier sur l’engagement écologique, avec des missions qui font appel à des valeurs de responsabilité sociale et environnementale. Le service civique écologique, lancé en début d’année, a rencontré un grand succès avec plus de 1 000 ambassadeurs engagés dans des actions telles que la sensibilisation à la mobilité douce et la préservation de la biodiversité. L’objectif est d'atteindre 50 000 jeunes engagés dans ce domaine d’ici 2027.

Le service civique écologique : des missions concrètes et impactantes

Les jeunes engagés dans le service civique écologique interviennent directement sur le terrain pour diffuser des pratiques durables. Ils sensibilisent les enfants aux bons gestes écologiques ou aident des familles en situation précaire à réduire leur consommation énergétique. Ces missions, qui se déroulent parfois à l'international, montrent l'ampleur de l'impact que peuvent avoir ces jeunes volontaires dans la transition écologique.

Un profil diversifié pour une mission universelle

Le service civique est ouvert à une large diversité de jeunes. Six jeunes sur dix engagés dans ce programme sont des femmes et la moyenne d’âge des volontaires est de 21 ans. Parmi les 800 000 participants, un tiers sont des étudiants et un autre tiers sont des demandeurs d’emploi. Une proportion importante, 30 %, provient de zones rurales. En outre, dans les territoires d'Outre-mer, un jeune sur quatre choisit de s'engager dans ce programme.

Pourquoi les étudiants choisissent-ils le service civique ?

Les étudiants sont nombreux à se tourner vers le service civique, souvent en tant qu’année de césure après le lycée ou avant de poursuivre leurs études en master. Il s’agit d’une expérience formatrice qui leur permet de se réorienter ou d’enrichir leur parcours professionnel, tout en étant rémunérés (620 € par mois au minimum). De plus, il est possible de cumuler cette mission avec des études, ce qui permet de maintenir les aides financières comme les bourses ou l’allocation handicap. Cette expérience leur offre un apprentissage de la solidarité et un aperçu concret de la manière dont les secteurs public et associatif fonctionnent.

Les retours d’expérience : un programme utile et enrichissant

Les volontaires sont majoritairement satisfaits de leur expérience. Une enquête menée par le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) en 2022 a montré que 87 % des jeunes étaient contents de leur mission un an après l’avoir terminée. Beaucoup gardent également un lien avec l’organisme au sein duquel ils ont effectué leur service. Ce programme s'avère particulièrement bénéfique pour les jeunes qui n'ont pas obtenu leur bac. Il leur ouvre la voie vers des métiers enrichissants et significatifs, souvent dans des secteurs qui répondent à des besoins sociaux importants. Le service civique est ainsi perçu comme un véritable tremplin vers l’emploi, un moyen d'acquérir de l'expérience tout en servant des causes de solidarité.

Conclusion : un dispositif qui façonne l’avenir des jeunes

Le service civique, grâce à ses 800 000 volontaires, prouve qu'il est un véritable catalyseur pour les jeunes souhaitant s'engager dans des actions d'intérêt général tout en orientant leur avenir professionnel. En plus de permettre à de nombreux jeunes de se découvrir des vocations, ce dispositif les aide à bâtir des parcours professionnels solides, tournés vers des métiers qui ont du sens.

SOURCE : OUEST FRANCE