L’emploi en alternance, un projet professionnel et un levier pour la gestion des ressources humaines

Le gouvernement a clairement exprimé son objectif d’atteindre un million d’apprentis et d’alternants d’ici 2024. Pour soutenir cette ambition, plusieurs mesures ont été mises en place, telles que des aides financières, un accompagnement personnalisé via le Portail de l’alternance, ainsi que de nombreuses campagnes de communication visant à développer l’offre de formation en alternance.

L’alternance, une opportunité pour les apprenants

De plus en plus d’apprenants considèrent l’alternance comme une voie privilégiée pour entrer dans le monde du travail. Ce mode de formation permet non seulement d’acquérir une première expérience professionnelle tout en préparant un diplôme, un Certificat de qualification professionnelle (CQP) ou un titre inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), mais aussi de répondre efficacement à des enjeux économiques. En effet, l’alternance offre une solution aux difficultés financières rencontrées par certains étudiants.

Quel que soit le type de contrat choisi, qu'il s'agisse d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, les frais de scolarité sont pris en charge et l’alternant bénéficie d’une rémunération minimale, calculée en pourcentage du SMIC. Cela constitue un atout majeur pour de nombreux étudiants, qui peuvent ainsi financer leurs études tout en se formant sur le terrain.

L’alternance, un levier pour les entreprises

Recruter en alternance représente également un intérêt croissant pour les entreprises de toutes tailles : grandes entreprises, PME, ou encore dans les secteurs de l’artisanat. En optant pour un contrat d’alternance, qu’il soit en CDD ou en CDI, les entreprises peuvent bénéficier de multiples avantages, tant économiques qu’organisationnels. Cette solution leur permet de répondre à leurs besoins en compétences tout en optimisant leur gestion des ressources humaines.

Les différents types de contrats et les incitations économiques

Les entreprises et les candidats à l’alternance peuvent choisir entre deux types de contrats : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Bien qu’ils diffèrent par certaines spécificités, comme le rôle du maître d’apprentissage dans le premier cas et celui des tuteurs dans le second, ces contrats ont en commun le fait d’offrir une alternance entre formation théorique et expérience pratique en entreprise.

Les modalités d’alternance, notamment la durée et le rythme, varient en fonction des exigences des entreprises partenaires et des centres de formation (CFA ou Institut de formation). Cependant, ces contrats permettent aux entreprises de recruter des alternants tout en profitant d’avantages financiers importants. En effet, le salaire de l’alternant est déterminé en fonction de son âge, de son niveau de formation et de la durée du contrat. Ce salaire est calculé en pourcentage du SMIC ou du minimum conventionnel défini par la convention collective applicable à l’entreprise.

En outre, des incitations financières supplémentaires peuvent être accordées, notamment sous forme d’exonérations de cotisations patronales, particulièrement lorsque l’alternant est reconnu comme travailleur handicapé. Ces mesures offrent aux entreprises des leviers supplémentaires pour rendre l’alternance encore plus attractive, tant sur le plan financier qu’organisationnel.

Conclusion

L’alternance représente un véritable atout pour les deux parties : elle permet aux apprenants de se former tout en étant rémunérés et en acquérant une expérience précieuse, et elle offre aux entreprises un moyen efficace de développer leurs compétences tout en bénéficiant de nombreux avantages financiers. C’est une voie gagnant-gagnant qui mérite d’être pleinement exploitée dans la gestion des ressources humaines.