L’épreuve anticipée de mathématiques, un nouveau défi dans la réforme du bac

L'introduction de l’épreuve anticipée de mathématiques, prévue pour 2026, est un nouvel élément de la réforme du baccalauréat, qui suscite de nombreuses interrogations. Après plusieurs changements ces dernières années, cette épreuve devrait devenir obligatoire pour les élèves de première, mais son organisation soulève encore de nombreuses questions.
Une épreuve attendue mais floue
Les élèves de première devront se préparer à passer une épreuve anticipée de mathématiques en juin 2026. Cependant, à ce jour, les contours de cette épreuve demeurent flous. Le contenu des épreuves et le coefficient attribué doivent encore être définis, avec un calendrier annoncé pour le printemps 2024, selon les déclarations de l’entourage de la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet.
Cette incertitude soulève des préoccupations parmi les acteurs de l'éducation, qui se demandent comment cette nouvelle épreuve pourra être intégrée efficacement dans un système scolaire déjà complexe.
Le contexte de cette réforme
Cette nouvelle épreuve a été annoncée par Gabriel Attal en décembre 2023, et confirmée par Anne Genetet en novembre 2024. Cette réforme vise à « marquer une exigence renouvelée pour les futurs citoyens du XXIe siècle » et à « offrir une culture scientifique et mathématique commune » à tous les élèves. Si l’objectif de l’épreuve semble largement accepté, sa mise en œuvre suscite cependant de nombreuses inquiétudes.
Des enjeux complexes pour l’organisation du bac
Le principal défi réside dans l'intégration de cette nouvelle épreuve dans un système déjà réformé par le "nouveau bac", introduit en 2018 par Jean-Michel Blanquer. Depuis sa mise en place, le bac n’a cessé de subir des ajustements, et l’introduction de cette épreuve de mathématiques anticipée pourrait entraîner de nouvelles complications dans un système déjà fragile.
Les acteurs éducatifs pointent le manque de concertation autour de cette réforme, car aucun groupe de travail n’a été formé avec les organisations syndicales pour discuter des modalités précises de l'épreuve. Depuis 2020, la session 2025 est la seule à n’avoir pas été modifiée dans ses contenus.
Une réforme difficile à ajuster
Le « nouveau bac » peine à trouver son équilibre, et cette nouvelle épreuve de mathématiques pourrait bien compliquer encore la situation. En dépit de la volonté d’instaurer un cadre plus uniforme et plus rigoureux, l’introduction de cette épreuve risque d’être une source de désorganisation supplémentaire dans un environnement déjà sous tension. Le ministère devra rapidement clarifier les modalités de cette réforme pour éviter de nouvelles turbulences dans le parcours des élèves.
Une évaluation du même niveau pour tous les élèves
Anne Genetet a expliqué que cette épreuve serait l’occasion d’évaluer tous les élèves de la même manière, en classe de première, afin d’assurer une égalité dans l’accès à la culture scientifique et mathématique. Toutefois, le succès de cette évaluation dépendra en grande partie de la capacité à harmoniser les attentes des élèves et des enseignants, tout en maintenant la cohérence avec les autres épreuves du baccalauréat.
Alors que cette réforme s’achemine vers sa mise en place, les enseignants, les syndicats et les élèves devront se préparer à une nouvelle étape complexe du parcours scolaire, avec l'espoir que cette épreuve permettra de mieux équiper les jeunes générations face aux défis scientifiques du XXIe siècle.

SOURCE : LE MONDE

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