Les congés menstruels, enjeu de réussite pour les étudiantes, se multiplient dans les universités

Les congés menstruels deviennent une réalité dans de plus en plus d’universités françaises, offrant un soutien essentiel aux étudiantes confrontées à des douleurs menstruelles sévères. Ce mouvement a pris son envol avec l'Université d'Angers, qui a été pionnière en introduisant ce dispositif à la rentrée 2023. Depuis, d'autres établissements comme ceux de Bordeaux-Montaigne, Clermont-Auvergne et Créteil ont également adopté cette initiative, offrant des jours de congé spécifiquement destinés aux étudiantes souffrant de règles douloureuses. Chaque université met en place ses propres modalités pour l'application de ces congés.
Des témoignages éloquents
Ymene Lahmar-Cherif, étudiante de 22 ans à l’Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne (UPEC), partage son expérience en évoquant les symptômes éprouvants qu’elle endure chaque mois, tels que les crampes, nausées, vomissements et fatigue chronique. Pour elle, l'instauration d'un congé menstruel représente une avancée significative. « C’est une vraie victoire pour nous les étudiantes atteintes de règles très douloureuses, » déclare-t-elle, soulignant que cela constitue une reconnaissance des défis que rencontrent celles qui souffrent d'endométriose. Grâce à ce congé, les menstruations deviennent un motif d'absence valable, ce qui allège considérablement le stress lié à ses études.
Un mouvement en plein essor
L’Université d’Angers a ouvert la voie en septembre 2023, et d'autres établissements, tels que l’Université de Rouen, ont rapidement suivi son exemple. Actuellement, au moins huit universités, sur les 72 que compte le pays, ont mis en place ce dispositif. Ce développement est souvent le résultat de la mobilisation des associations étudiantes, qui ont su faire entendre leur voix à travers des pétitions et des propositions soumises aux instances décisionnelles.
Les universités de Bordeaux-Montaigne, Sorbonne-Paris-Nord et Clermont-Auvergne font désormais partie de ce mouvement, offrant une flexibilité nécessaire pour soutenir les étudiantes durant des périodes difficiles. Ces initiatives permettent non seulement de mieux gérer la santé physique des étudiantes, mais aussi de favoriser leur réussite académique en réduisant l'absentéisme lié aux douleurs menstruelles.
Vers une reconnaissance plus large
La mise en place de congés menstruels dans les universités soulève des questions plus larges sur la reconnaissance et la prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans le milieu académique. En acceptant les règles comme un motif d'absence valable, ces établissements montrent qu'ils sont prêts à évoluer et à s’adapter aux réalités vécues par les étudiantes. Cela pourrait ouvrir la voie à d'autres mesures de soutien, contribuant ainsi à un environnement éducatif plus inclusif et favorable à la réussite de toutes les étudiantes.
En conclusion, les congés menstruels représentent une avancée significative dans la reconnaissance des difficultés rencontrées par les femmes dans le système éducatif. Leur multiplication dans les universités françaises souligne l'importance d'un dialogue continu sur la santé et le bien-être des étudiantes, tout en favorisant un cadre propice à leur réussite académique.

SOURCE : LE MONDE

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
