Les écrans font de l'ombre à l'école, dit la CSQ (la Centrale des syndicats du Québec)

Les écrans font de l'ombre à l'école, dit la CSQ (la Centrale des syndicats du Québec).
L'intégration croissante des technologies numériques dans la vie quotidienne a engendré une série de défis pour le système éducatif québécois. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) exprime de sérieuses préoccupations quant à l'omniprésence des écrans, soulignant les effets négatifs sur le développement social, émotionnel et académique des jeunes.
Un paysage numérique envahissant
Selon l'étude NETendances, une majorité impressionnante de jeunes de 6 à 17 ans au Québec possèdent un téléphone intelligent. Ces dispositifs sont devenus des portails vers des mondes virtuels où les jeunes passent une quantité considérable de temps. En effet, la même étude révèle que 45 % des adolescents de 13 à 17 ans naviguent sur Internet plus de 15 heures par semaine, et ce chiffre s'élève à un tiers chez les 6 à 12 ans.
Impacts sur le bien-être des jeunes
L'hyperconnexion a des répercussions profondes sur la santé mentale des jeunes. Le rapport "La vie en ligne" de HabiloMédias met en évidence que de nombreux enfants enfreignent les règles d'âge minimal des plateformes sociales, s'exposant à des risques de cyberharcèlement et à des pressions sociales exacerbées. Ces expériences négatives sont associées à des symptômes de dépression et des troubles de l'alimentation, particulièrement chez les jeunes filles qui sont également plus susceptibles de subir du cyberharcèlement.
Répercussions académiques
Les enseignants et les administrateurs scolaires observent que les problèmes engendrés par l'usage excessif des écrans se répercutent directement dans les salles de classe. Les élèves affectés par la fatigue numérique ou les conflits en ligne montrent souvent une baisse de performance académique et une augmentation de l'anxiété. Ces problèmes nécessitent des stratégies d'intervention adaptées pour aider les élèves à gérer leur temps d'écran de manière saine.
L'encadrement des technologies à l'école
En réponse à ces enjeux, le gouvernement du Québec a pris des mesures telles que l'interdiction des téléphones cellulaires dans les classes, excepté pour des usages pédagogiques définis. Cette politique vise à limiter les distractions et à promouvoir un environnement d'apprentissage plus concentré. Toutefois, l'adoption de ces règles varie significativement entre les écoles, illustrant la complexité de parvenir à un consensus sur l'utilisation des technologies en milieu éducatif.
Vers une approche holistique
Éric Gingras, président de la CSQ, appelle à une réflexion approfondie sur le rôle de l'école dans la régulation de l'usage des écrans. Il suggère que les décideurs devraient considérer non seulement des mesures restrictives, mais aussi des initiatives éducatives pour enseigner aux jeunes comment naviguer de manière responsable dans l'environnement numérique.
La montée en puissance des technologies numériques pose des défis significatifs mais offre également des opportunités éducatives. L'équilibre entre ces deux aspects est crucial pour le développement sain des jeunes Québécois. Les écoles, en collaboration avec les parents et les organismes gouvernementaux, doivent jouer un rôle clé dans la mise en place de ce cadre, garantissant ainsi que la génération future soit équipée pour prospérer dans un monde de plus en plus numérisé.

SOURCE : https://www.ledevoir.com/societe/education/811576/csq-ecole-ombre-ecrans

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