Les étudiants étrangers en mobilité réussissent mieux en licence (Sies)

Les différences de réussite entre étudiants français et étrangers s’expliquent principalement par des facteurs sociodémographiques, selon une note publiée par le Sies le 15 janvier 2025. En licence, les étudiants étrangers en mobilité diplômante affichent le meilleur taux de réussite (48 %), tandis qu’en master, ce sont les étudiants français qui dominent. L’âge, le type de baccalauréat et l’origine sociale sont les principaux éléments différenciant ces groupes.
En 2018-2019, près de 50 000 étudiants étrangers ont intégré pour la première fois une licence ou un master dans une université française.
Deux catégories d’étudiants étrangers
Le Sies distingue deux profils d’étudiants étrangers :
- Les étudiants résidents étrangers, de nationalité étrangère mais ayant obtenu leur baccalauréat en France.
- Les étudiants en mobilité diplômante, titulaires d’un diplôme d’études secondaires obtenu à l’étranger ou d’un baccalauréat français obtenu hors de France.
Contrairement aux étudiants en échange (type Erasmus+), les étudiants en mobilité diplômante viennent obtenir un diplôme français.
Des profils plus diversifiés que les étudiants français
Un public plus masculin et plus âgé
Les étudiants en mobilité diplômante sont plus souvent des hommes (46 % contre 39 % pour les résidents étrangers et 41 % pour les Français). Ils sont également plus âgés : à l’entrée en master, ils ont 24 ans en moyenne contre 23 ans pour les résidents étrangers et 21 ans pour les Français.
Une origine sociale moins favorable
Les résidents étrangers sont les plus défavorisés : en licence, 49 % d’entre eux ont une origine sociale défavorisée, contre 25 % des Français et 22 % des étudiants en mobilité diplômante.
Des choix disciplinaires différents
Les étudiants en mobilité diplômante privilégient les sciences et la santé : 31 % des inscrits en licence et 36 % en master contre 19 % et 17 % respectivement chez les Français. Les résidents étrangers s’orientent davantage vers les ALL et SHS (44 %) ou les langues (25 %).
Les étudiants étrangers en mobilité brillent en licence
Les étudiants en mobilité diplômante obtiennent les meilleurs résultats en licence, avec un taux de réussite de 48 % contre 45 % pour les Français et 34 % pour les résidents étrangers. Les déterminants de réussite restent cependant communs : âge, type de baccalauréat et statut boursier jouent un rôle clé.
Le type de baccalauréat comme facteur explicatif
Les étudiants titulaires d’un baccalauréat général réussissent davantage (45 %) que ceux issus de filières technologiques ou professionnelles (16 %).
Un impact de l’âge et des bourses
Plus les étudiants entrent jeunes en licence, meilleures sont leurs chances : 43 % des résidents étrangers âgés de 18 ans ou moins réussissent, contre 23 % pour ceux de plus de 20 ans. Par ailleurs, les boursiers ont un taux de réussite supérieur aux non-boursiers (37 % contre 31 %).
Les étudiants français en tête en master
En master, les étudiants français réussissent mieux, avec un taux de passage en M2 de 81 % contre 76 % pour les étudiants en mobilité diplômante et 74 % pour les résidents étrangers.
Les choix disciplinaires influencent fortement les résultats
Dans les masters en sciences ou santé, les taux de réussite en deux ou trois ans sont élevés : 85 % pour les Français, 79 % pour les résidents étrangers et 76 % pour les étudiants en mobilité diplômante. À l’inverse, les disciplines de droit et sciences politiques restent plus sélectives, particulièrement pour les étudiants étrangers en mobilité diplômante (51 % de réussite).
Des écarts moins marqués en master
Les différences de réussite entre Français et étrangers sont moins importantes en master qu’en licence. L’âge et l’origine sociale sont les principaux facteurs d’écart, tout comme les choix disciplinaires des étudiants étrangers, souvent orientés vers des filières à taux de réussite élevé.

SOURCE : AEF INFO

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
