Les priorités du recteur de Nancy-Metz pour la rentrée 2025 : encadrement, inclusion et remplacement des enseignants

Malgré une baisse prévisionnelle des effectifs "plus marquée que dans le reste de la France", le recteur de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, a assuré que les moyens d’enseignement pour la rentrée 2025 seraient "maintenus très largement". Lors d’un point presse le 4 février 2025, il a détaillé ses priorités pour l’année à venir, avec un accent particulier sur le développement de l’école inclusive et la préservation des taux d’encadrement des élèves. Il a également évoqué les solutions mises en place pour compenser le manque d'enseignants et a abordé les évolutions de la carte des formations dans la région Grand Est, ainsi que l’orientation des élèves.
Baisse des effectifs dans le premier degré : un impact limité sur les moyens
Dans le premier degré, la rentrée 2025 devrait enregistrer une baisse de 4 591 élèves, soit une diminution de 2,5 % des effectifs (contre -1,49 % au niveau national). Malgré cette baisse, l’académie de Nancy-Metz prévoit de "rendre" 64 emplois, principalement en ne remplaçant pas systématiquement les départs à la retraite. Ces ajustements sont répartis de manière équilibrée entre les départements : -14 emplois pour la Meurthe-et-Moselle, -8 pour la Meuse, -30 pour la Moselle et -12 pour les Vosges.
Cependant, le rectorat précise que cette diminution aurait pu conduire à la suppression de 173 postes, mais qu’au contraire, le taux d’encadrement des élèves est renforcé. Le ratio professeurs/élèves (P/E) passe de 6,16 professeurs pour 100 élèves en 2024 à 6,27 pour 100 élèves en 2025, ce qui est au-dessus de la moyenne nationale de 6,13. Cela permettra d’améliorer les conditions d’enseignement.
Renforcement des moyens de remplacement et expérimentation avec le Cned
Pierre-François Mourier a également insisté sur la nécessité de "renforcer les moyens de remplacement", tout en soulignant la difficulté de trouver des enseignants, notamment dans le second degré. Pour remédier à cette problématique, l’académie va initier une expérimentation avec le Cned (Centre national d'enseignement à distance), qui proposera des dispositifs d’enseignement à distance, aussi bien complets qu’hybrides, pour les élèves de tous niveaux et dans des situations spécifiques (maladie, handicap, etc.). Cette démarche vise à pallier les difficultés de recrutement dans certaines zones géographiques.
Second degré : maintenir l’encadrement et accompagner les élèves fragiles
Dans le second degré, la baisse des effectifs prévue est de 978 élèves, avec une diminution de 657 élèves en collège et de 454 élèves en lycée général et technologique, contre une augmentation de 133 élèves en lycée professionnel. En dépit de la suppression de 49 emplois, le rectorat annonce que les taux d’encadrement seront maintenus au collège et au lycée général, tandis qu’ils seront améliorés dans les lycées professionnels, passant de 2,06 en 2024 à 2,16 en 2025.
Un objectif majeur est d’accompagner les élèves les plus fragiles. Pierre-François Mourier a précisé que, pour les classes de 4e et 3e, 18 emplois supplémentaires seront dédiés à un accompagnement spécifique, en fonction des besoins des établissements. De plus, 10 ETP seront alloués à la création de nouvelles Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) et à l’accompagnement des élèves non francophones dans les UPE2A.
Nouveaux dispositifs de formation professionnelle en Grand Est
En matière de formation professionnelle, le rectorat de Nancy-Metz a souligné l’importance de sa collaboration avec la région Grand Est pour adapter l’offre aux besoins du marché du travail. En effet, la région Grand Est a été la première à signer une convention régionale sur l’évolution de la carte des formations, visant à répondre aux métiers de demain. Pierre-François Mourier a mis en avant la dynamique du secteur de la santé, notamment de la petite enfance au grand âge, et de l’énergie décarbonée. La région Grand Est est également la seule à représenter toute la filière électronucléaire en France, nécessitant la formation de nombreux professionnels dans des métiers spécialisés comme chaudronniers, soudeurs et énergéticiens.
À la rentrée 2025, plusieurs formations stratégiques seront créées, notamment des CAP dans des domaines comme la chaudronnerie ou le soudage à Nancy et à Verdun, ainsi que des formations en conduite d’autobus à Gérardmer. Le bac professionnel "Métiers de l’aéronautique" sera également transformé, avec un renforcement de l’option "systèmes" au détriment de l’option "avionique".
Conclusion
Le recteur Pierre-François Mourier a assuré que, malgré la baisse des effectifs et les ajustements nécessaires, l’académie de Nancy-Metz mettra tout en œuvre pour maintenir un haut niveau d’encadrement et de qualité d’enseignement. Les priorités restent l’inclusion des élèves, le renforcement des moyens de remplacement et la mise en place de formations adaptées aux besoins du marché du travail, en particulier dans les secteurs en forte demande.

SOURCE : AEFINFO

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