Les syndicats étudiants soulèvent la question de la précarité à l’Assemblée nationale

Lors d’une table ronde organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, le 2 octobre 2024, les représentants des syndicats étudiants, tels que la Fage, l’Unef, l’Union étudiante et l’UNI, ont exprimé leurs préoccupations pour cette rentrée universitaire. Les discussions ont été marquées par l'accent mis sur la précarité étudiante, la nécessité d’une réforme structurelle des bourses, ainsi que des inquiétudes concernant le budget alloué à l’enseignement supérieur.
Une rentrée marquée par la précarité étudiante
La présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi, a ouvert la discussion en soulignant les défis posés par l'augmentation du coût de la vie étudiante, tout en rappelant que la réforme du système des bourses reste en attente. Les organisations étudiantes ont déploré une rentrée 2024 où "rien n’a changé" pour les étudiants, selon la Fage. Parmi les principales revendications, les syndicats appellent à la généralisation du repas à 1 euro pour tous les étudiants et à une augmentation des aides sociales.
Réforme des bourses : une attente forte des syndicats
La question d’une réforme du système de bourses a été au centre des discussions. L’Unef a insisté sur l’urgence d’augmenter les bourses, tandis que la Fage a demandé une réforme systémique intégrant les étudiants internationaux et une approche territorialisée. L’Union étudiante et l’Unef soutiennent aussi la création d’un revenu d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté. De son côté, l’UNI a exprimé son opposition à cette mesure et propose plutôt des aides spécifiques pour les étudiants qui travaillent.
La CVEC et le logement, autres sources de préoccupations
Les syndicats ont également critiqué la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), une taxe jugée "injustifiée" par plusieurs organisations. Concernant le logement, la Fage estime qu’il est le premier poste de dépense pour les étudiants, soulignant l’urgence de construire plus de logements universitaires, notamment via le réseau Crous. L’Unef, l’Union étudiante et l’UNI ont chacun proposé différentes solutions, allant de la réquisition de logements vacants à des partenariats public/privé.
Problèmes budgétaires et santé mentale : des sujets brûlants
Les organisations étudiantes ont aussi exprimé leurs inquiétudes sur les difficultés financières des universités, qui pourraient affecter la qualité de l’enseignement et la vie étudiante. Elles ont plaidé pour des investissements massifs dans l’enseignement supérieur. Enfin, la santé mentale des étudiants, aggravée par la crise sanitaire, reste une priorité pour la Fage, qui demande une meilleure communication et un accès facilité aux dispositifs de soutien psychologique.

SOURCE : AEF INFO

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