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ÉDUCATION
1
July 2025

L’État réduit de 705 M€ la dotation de France compétences en 2025

Un budget provisoire en attente de validation

En raison des difficultés à finaliser le projet de loi de finances, France compétences a dû adopter en novembre dernier un budget provisoire pour l’année 2025. L’institution nationale devait présenter un budget rectificatif pour l’exercice en cours lors du conseil d’administration du 26 juin, mais n’a finalement pas pu le soumettre. Les administrateurs ont néanmoins été informés d’une réduction de 705 M€ de la dotation versée par le ministère du Travail. Cette baisse, partiellement compensée par des économies sur l’apprentissage, malgré une augmentation des dépenses liées au CPF, devrait aggraver le déficit de France compétences sur cet exercice.

Une perte totale de plus de 1,4 milliard d’euros

En cumulant la diminution de 705 M€ et le non-versement des 701 M€ attendus de 2024, France compétences perdra plus de 1,4 Md€ de financement de la part de l’État en 2025. L’organisme devrait ainsi clore l’année avec un déficit de trésorerie avoisinant les 1,5 Md€.

La dotation pour 2025 s’établira donc à 1,21 Md€ (après déduction de la réserve de précaution de 5 %) au lieu des 1,91 Md€ prévus initialement dans le PLF. Cette réduction a été confirmée lors du conseil d’administration du 26 juin 2025. L’institution nationale avait prévu d’adopter à cette occasion un budget rectificatif, en remplacement du budget prévisionnel de 14,1 Md€ validé en novembre 2024, mais cela n’a pas été possible à cause des tensions budgétaires de l’État.

D’après les éléments présentés aux administrateurs, cette décision accentue le déficit prévisionnel de l’institution de -377 M€, portant le résultat final à -843 M€. La situation aurait pu être plus critique sans les économies mises en place depuis le début de l’année.

Baisse des ressources disponibles

Outre la baisse de 705 M€ de la dotation liée aux restrictions budgétaires imposées au ministère du Travail, France compétences ne bénéficie pas non plus du report des 701 M€ non versés en 2024. Même si cette somme n’avait pas été incluse dans le budget prévisionnel 2025, elle représentait une possible ressource complémentaire qui ne sera finalement pas allouée.

Les prévisions de hausse de la masse salariale pour 2025 ont aussi été revues à la baisse, passant de +2,8 % à +1,9 %, ce qui génère une diminution de 96 M€ de la CUFPA. La contribution des intermittents du spectacle baisse également de 2 M€.

Cependant, certaines ressources progressent. La contribution des travailleurs indépendants devrait être supérieure de 6 M€ aux estimations initiales. France compétences a aussi perçu 64 M€ en avril dernier, correspondant à des fonds non consommés sur le PIC en 2024. Malgré cela, les ressources totales pour 2025 diminuent de 731 M€, atteignant 12,92 Md€ contre les prévisions initiales.

Économies et dépenses ajustées

Cette baisse des ressources est partiellement atténuée par des économies réalisées ces derniers mois, notamment sur le financement de l’apprentissage. Les versements liés à la péréquation interbranches baisseront de 518 M€, en raison d’une diminution des nouvelles entrées en apprentissage. Le nombre de contrats d’apprentissage devrait s’élever à 833 170 en 2025, contre 857 425 prévus et 878 871 signés en 2024.

Par ailleurs, France compétences prévoit des impacts financiers liés à la participation obligatoire de 750 € pour les employeurs embauchant un apprenti de niveau 6 ou plus, une mesure qui doit s’appliquer à partir du 1er juillet 2025.

En ce qui concerne le CPF, des mesures d’économies ont été prises, notamment avec la réduction de l’éligibilité des formations Acre. Toutefois, la consommation du CPF reste plus élevée que prévu. Selon les dernières données de la CDC, les dépenses pour ce dispositif atteindront 2,11 Md€ en 2025, au lieu des 1,95 Md€ prévus, soit une hausse de 160 M€.

Cette augmentation s’explique par deux facteurs. D’une part, la consommation du CPF par les actifs occupés a chuté de 27 % en début d’année, mais cela a été compensé par une augmentation de 16 % de la consommation par les demandeurs d’emploi. D’autre part, les comptes personnels de formation ont été crédités plus tôt cette année, dès la mi-février, ce qui a favorisé une hausse rapide des utilisations.

SOURCE : AEF INFO

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