L’IA dans les manuels scolaires en Corée du Sud

Depuis mars 2025, un tiers des primaires et collèges de Corée du Sud utilisent des manuels scolaires intégrant une intelligence artificielle (IA), destinée à assister les professeurs dans leur enseignement. Une initiative innovante qui n’est cependant pas sans controverses.
Un cours d'anglais avec l'IA
Dans une classe de CM1 de Daegu, les élèves pratiquent l'anglais non pas avec leur professeur, mais directement avec une intelligence artificielle sur des tablettes. L'IA analyse leur prononciation et envoie les résultats en temps réel à l'enseignante. Cette méthode fait partie d'une nouvelle approche qui a pour but de faciliter l'enseignement et d'améliorer les résultats scolaires.
Un gain de temps pour les professeurs
Pour Lim Seong-ha, professeur de mathématiques, l'intégration de l'IA dans les cours permet un gain de temps considérable. "Avant, je devais corriger les élèves moi-même, maintenant l'IA le fait automatiquement", explique-t-elle. Elle précise que l’IA ne remplace pas le professeur, mais simplifie certaines tâches administratives, comme l'évaluation des performances des élèves.
Les résultats des élèves sont affichés en temps réel dans la classe, ce qui permet à la fois aux élèves de suivre leurs progrès et aux enseignants de mieux adapter leur approche pédagogique. Cependant, cela peut également entraîner une compétition accrue entre les élèves dans un système scolaire déjà connu pour sa rigueur.
Une vision de l'éducation qui divise
Cependant, cette approche n’est pas partagée par tous. Kwon Jeongmin, chercheuse à l'Université nationale de l'éducation à Séoul, critique cette évolution. "Ce programme met l'accent sur les résultats au détriment de la pensée créative et de la pensée critique", déclare-t-elle. Selon elle, cette démarche utilitariste de l'IA va à l'encontre des principes fondamentaux de l’éducation, qui devraient privilégier une approche plus holistique du développement de l’élève.
Un système encore expérimental
Actuellement, l'IA est utilisée dans un tiers des établissements scolaires sud-coréens. Le ministère de l'Éducation doit maintenant convaincre les enseignants réticents à adopter cette technologie au sein des classes, malgré ses avantages en matière de gain de temps et de suivi personnalisé des élèves.

SOURCE : FranceTvinfo

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