L’IA peut-elle nous dispenser de l’effort d’apprendre ?

L’intelligence artificielle bouscule le monde de l’éducation. Capable de rédiger un texte, résoudre un problème ou générer une image en quelques secondes, elle interroge la place de l’effort dans l’apprentissage. Est-elle un outil de soutien, un risque de paresse intellectuelle, ou un levier de transformation pédagogique ?
Un outil puissant mais ambivalent
L’IA offre des ressources précieuses : exercices adaptés au niveau de chaque élève en mathématiques, apprentissage des langues personnalisé, aide aux devoirs. Mais son efficacité peut devenir un piège : produire directement des textes ou des solutions à la place de l’élève risque de réduire l’engagement intellectuel et la capacité de réflexion.
Entre miracle et menace
Ni solution miracle ni catastrophe annoncée, l’IA doit être intégrée avec discernement. L’éducation a pour objectif central le développement de l’autonomie et de la pensée critique. L’enjeu est donc de distinguer des usages passifs – comme copier un résumé généré automatiquement – de pratiques plus riches : écrire une histoire en collaboration avec une IA, coder un jeu ou simuler une discussion avec un personnage historique.
Une école en retard face aux usages
Les systèmes éducatifs peinent à intégrer ces technologies au rythme de leur développement. Le défi n’est pas d’interdire ou de tout autoriser, mais de garantir que l’IA soutienne réellement les apprentissages, sans supprimer l’effort intellectuel. Des initiatives comme celles de la Khan Academy, qui propose un accompagnement personnalisé via une IA conversationnelle, montrent comment elle peut compléter le rôle de l’enseignant.
Un modèle pour penser les usages de l’IA
Le modèle #ppai6 distingue six niveaux d’interaction avec l’IA : de la consommation passive à l’apprentissage expansif. Cette typologie permet de dépasser la vision simpliste de l’IA comme menace ou solution, et d’imaginer une progression pédagogique adaptée à l’âge et aux besoins des élèves.
Un effort toujours nécessaire
À mesure que l’IA se diffuse, il devient crucial de guider les élèves vers des usages actifs, collaboratifs et créatifs. L’IA peut aider à comprendre, analyser et innover, mais elle ne doit pas remplacer l’effort humain. Apprendre reste avant tout un processus profondément humain, qui repose sur la volonté de progresser et de transmettre.

SOURCE : THE CONVERSATION

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