Limoges maintient les petits-déjeuners gratuits pour les enfants des quartiers prioritaires

Alors que l’État a mis fin au financement des petits-déjeuners gratuits dans les écoles relevant du Réseau d’éducation prioritaire (REP) depuis la fin août, la mairie de Limoges a décidé de ne pas laisser tomber les enfants concernés.
La mairie prend le relais pour garantir l’égalité des chances
Une biscotte accompagnée de confiture ou de miel, une brique de lait, une compote et un jus de fruit : le menu reste inchangé. À Limoges (Haute-Vienne), les élèves des quartiers prioritaires continueront de bénéficier de ce petit-déjeuner complet jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Lancé par l’État en 2019, le dispositif avait pour but de lutter contre les inégalités alimentaires et scolaires. Mais sa suppression pour les écoles en REP a suscité l’indignation. Agacé, le maire divers droite Émile Roger Lombertie a décidé que la ville prendrait le relais pour les 2 400 élèves répartis dans 19 écoles.
« Il n’est pas question d’abandonner ces enfants », a-t-il affirmé. « Je suis pour l’égalité des droits… et des chances ».
Le coût de l’opération pour la municipalité s’élève à 112 000 euros.
L’État maintient son aide pour les écoles en REP+
Si la ville a dû intervenir pour les écoles en REP, l’État conserve néanmoins le financement des petits-déjeuners pour les 400 élèves de trois écoles en REP+ à Limoges.
« Pour bien travailler, il faut avoir le ventre plein et manger équilibré », rappelle Vincent Jalby, adjoint au maire chargé de la politique éducative et de la jeunesse.
Une mesure saluée par les enseignants
Dans les écoles concernées, la nouvelle a été accueillie avec soulagement.
« Ces petits-déjeuners sont un moment privilégié, essentiel pour bien commencer la journée », explique Pascal Lavigerie, enseignant à l’école Jean-Montalat.
Les repas du matin offerts permettent non seulement d’améliorer la concentration des élèves, mais aussi de renforcer la cohésion au sein des classes.
Un dispositif aux vertus éducatives et sociales
Pour Marie-Mélanie Dumas, co-secrétaire du syndicat FSU-SNUipp, la décision municipale est positive, même si elle regrette que « l’État se repose toujours davantage sur les collectivités locales ».
Selon cette enseignante de CM1-CM2, ces moments partagés sont également l’occasion d’aborder des sujets essentiels : le développement durable, l’équilibre alimentaire ou encore la solidarité.
À l’école Jean-le-Bail, le dispositif a même permis de renforcer le lien entre les familles et l’équipe éducative. Un « Café des parents » y est régulièrement organisé à la suite de ces petits-déjeuners, offrant un espace d’échange convivial autour de l’éducation et de la nutrition.
Une initiative locale au service du bien-être des enfants
À Limoges, la décision municipale témoigne d’un engagement fort en faveur de l’égalité et du bien-être des élèves. En prolongeant un dispositif que l’État a abandonné, la ville affirme une conviction simple : aucun enfant ne doit commencer sa journée le ventre vide.

SOURCE : leparisien.fr

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