L'impact de l'intelligence artificielle sur le travail est "sous-estimé par les salariés" (étude Adecco 2024)

Une étude publiée par Adecco le 21 octobre 2024 révèle que "l’IA fait gagner en moyenne jusqu’à une heure par jour aux salariés l’utilisant". Ce temps économisé est principalement consacré par les sondés à la vérification de la qualité de leur travail ou à des tâches créatives. L’étude met également en avant que l’impact de l’IA sur le travail est "sous-estimé par les salariés", et seulement 11 % d’entre eux se déclarent "prêts pour l’avenir". Néanmoins, les trois quarts des répondants souhaitent être formés par leur employeur pour "s’ajuster à un environnement changeant". "Les entreprises doivent former leurs salariés et les faire monter en compétences pour les préparer aux changements engendrés par l’intelligence artificielle", affirme l’étude 2024 du groupe Adecco sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’avenir du travail.
Des gains de productivité significatifs
L’étude, réalisée auprès de 35 000 salariés dans 27 pays, révèle que 73 % des répondants utilisant l’IA affirment qu’ils sont plus productifs grâce à cette technologie, bien qu’un quart d’entre eux seulement ait "suivi une formation" à son utilisation. En France, on observe également une augmentation notable du nombre de travailleurs utilisant l’IA : 31 % déclaraient l'utiliser quotidiennement en 2023, contre 48 % en 2024.
En ce qui concerne les gains de productivité, l’enquête indique que l’IA permet en moyenne de "gagner jusqu’à une heure par jour". De plus, 20 % des répondants estiment même avoir gagné deux heures par jour grâce à l’IA. Les salariés utilisent ce temps économisé pour :
- Vérifier la qualité de leur travail (29 % des répondants)
- Effectuer des tâches plus créatives (28 %)
- Équilibrer leur vie personnelle et professionnelle (27 %)
- Avoir des réflexions stratégiques (26 %)
L’effet de l’IA est "sous-estimé" par les salariés
Un tiers des répondants (30 %) estime que l’IA "influence leur vie professionnelle", et 51 % d’entre eux pensent qu’acquérir des compétences liées à l’IA est "un moyen d’ouvrir de nouvelles opportunités professionnelles", ce qui traduit "un certain optimisme" face à cette technologie. Cependant, 40 % des salariés se disent "préoccupés par leur sécurité professionnelle à long terme", et l’impact de l’IA semble être "sous-estimé". Ainsi :
- 12 % des répondants en 2023 estimaient que l’IA allait "rendre leurs compétences moins pertinentes sur le marché du travail", un chiffre qui monte à 23 % en 2024.
- 11 % pensaient qu'ils "devaient changer d’emploi à cause de l’IA" en 2023, contre 21 % en 2024.
- 8 % des répondants craignaient "de perdre leur travail à cause de l’IA" en 2023, chiffre qui a augmenté à 13 % en 2024.
Les auteurs notent également que 40 % des répondants "se sont sentis en burn-out" au cours des 12 derniers mois, un pourcentage qui grimpe à 62 % chez les salariés directement impactés par l’arrivée de l’IA.
Des salariés en demande de formation
Face à ces évolutions, les salariés semblent "proactifs quant à leur progression de carrière" et souhaitent rester employables : 71 % déclarent vouloir être "flexibles et adaptables" pour faire face aux changements. Leur volonté d’être formés est manifeste, 76 % affirmant que les entreprises "doivent d’abord former les employés en interne avant d’embaucher des candidats externes". Pourtant, seuls 46 % d’entre eux sont "confiants dans les compétences et connaissances de leurs dirigeants" concernant les enjeux de l’IA.
Enfin, malgré cette volonté d’adaptation, seuls 8 % des actifs en France (11 % à l’échelle mondiale) se disent "prêts pour l’avenir" et capables de s’adapter aux évolutions du marché du travail. Parmi eux, 93 % bénéficient d’un "plan de développement personnalisé", soulignant l’importance d’un accompagnement adéquat dans un environnement en constante évolution.

SOURCE : AEF INFO

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