L'importance de la communication dans l'enseignement supérieur : réflexions d'Ekole

Dans un contexte de mondialisation et d’internationalisation, l’enseignement supérieur français doit réévaluer sa stratégie de communication. Alors que d’autres pays adoptent des approches plus offensives, la France peine parfois à relever les défis actuels. Cet article met en lumière les enjeux cruciaux de la communication dans ce secteur et comment Ekole, en tant qu'agence spécialisée, accompagne les établissements dans cette transformation.

Un environnement concurrentiel et timide

La concurrence internationale

La mondialisation a intensifié la concurrence dans le secteur de l'éducation. Les établissements d’enseignement supérieur français, malgré leur riche histoire et leur savoir-faire, semblent parfois à la traîne en matière de communication. Edwards Gassin, directeur conseil de l'agence Campus Comme, souligne que l'environnement français est souvent « assez timide » et « humble ». Bien que cela soit respectable, cela peut nuire à la visibilité des établissements.

Une communication conventionnelle

Le secteur éducatif en France se caractérise souvent par un discours conventionnel et conformiste. Les prises de parole manquent d'audace et d'innovation. Bien que les établissements communiquent généralement de manière professionnelle, ils manquent souvent de cette étincelle et de cette ambition qui pourraient les aider à se démarquer.

Le budget communication : un enjeu majeur

Un investissement limité

L'un des principaux obstacles à une communication efficace réside dans les budgets souvent limités que les établissements d’enseignement supérieur consacrent à cette fonction. Selon des études, les budgets communication dans ce secteur sont largement inférieurs à ceux des entreprises, qui allouent environ 5 % de leur budget au marketing et à la communication. En revanche, les établissements d’enseignement supérieur français, qu'il s'agisse de grandes écoles ou d'universités, affichent des budgets annuels d'environ 200 000 euros, ce qui est insuffisant pour établir une véritable présence sur le marché.

Une culture de la timidité

Cette situation est exacerbée par une culture de la timidité dans le secteur. La communication est souvent perçue comme un coût à réduire plutôt que comme un investissement stratégique. Edwards note que les budgets ont tendance à rester stables, voire à diminuer, depuis près de dix ans. Cette approche restrictive empêche les établissements d'adopter une stratégie proactive pour attirer étudiants et entreprises.

Évaluer le retour sur investissement

Une méthodologie manquante

Un autre problème réside dans la capacité des établissements à évaluer le retour sur investissement de leurs actions de communication. En France, l'évaluation des campagnes de communication est souvent négligée, limitant ainsi la possibilité d'ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus. Les établissements se concentrent généralement sur la production de contenu (vidéos, newsletters, etc.) sans analyser leur impact réel.

Une prise de conscience nécessaire

Il est crucial que les établissements comprennent l'importance de l'évaluation dans leur plan de communication. Cette prise de conscience pourrait les aider à mieux structurer leurs investissements et à choisir des actions qui répondent réellement aux besoins de leurs publics.

Les différences entre établissements publics et privés

Comportement des établissements

Il existe une différence notable entre le comportement des établissements publics et celui des établissements privés, notamment ceux à but lucratif. Ces derniers ont tendance à investir davantage dans leur communication et adoptent des campagnes plus agressives, avec des résultats visibles sur leur croissance.

Le paradoxe des business schools

Un paradoxe se dessine également dans le domaine des business schools. Beaucoup d'entre elles, malgré leur spécialisation dans la communication, ne disposent pas de stratégies de marque solides ni de plateformes de communication efficaces. Ce manque de structure est frappant, surtout dans un secteur où l'image et la réputation sont primordiales.

L'importance d'une stratégie durable

Se faire connaître à l'international

Les établissements d'enseignement supérieur doivent également penser à leur rayonnement à l'international. Dans un environnement mondial dense, il est essentiel de faire exister sa marque au-delà des frontières. La concurrence mondiale offre une opportunité de se positionner de manière affirmée sur le marché international.

Persévérer dans le branding

Un autre enjeu est la nécessité de persévérer dans le travail sur la marque. Trop souvent, les établissements changent de logo ou de slogan tous les deux ans, sans véritable réflexion sur la pérennité de leur image. Les grandes marques ont compris que la cohérence dans le temps est essentielle. Pour les établissements d'enseignement supérieur, cela signifie développer une identité forte et intemporelle, capable de s’adapter tout en restant fidèle à leurs valeurs fondamentales.

Conclusion

Chez Ekole, nous sommes convaincus que la communication est un outil fondamental pour le développement des établissements d'enseignement supérieur. En nous concentrant sur l'évaluation des investissements, l'innovation dans les campagnes et la création d'une image de marque forte, nous aidons nos clients à naviguer dans un environnement complexe et à se démarquer efficacement.

La communication dans l'éducation ne doit pas être perçue comme un simple coût, mais comme un investissement stratégique. Ensemble, œuvrons pour que l’enseignement supérieur français s’affirme sur la scène internationale, en adoptant une approche de communication audacieuse et réfléchie.