L'intelligence artificielle gagne peu à peu les faveurs des enseignants du supérieur

Après l'agitation suscitée dans les établissements en 2022 par l'arrivée de ChatGPT et les craintes de tricherie qu'elle a engendrées, les enseignants du supérieur commencent timidement à intégrer les intelligences artificielles dans leur boîte à outils pédagogiques.

D'un côté, un outil d'intelligence artificielle (IA) propose de générer en trois secondes un questionnaire pour les étudiants à partir d'un cours. De l'autre, une entreprise spécialisée dans les technologies de l'éducation (EdTech) promet d'aider les enseignants à concevoir leur programme, leur plan de cours et leurs activités grâce à une autre IA. Un géant du secteur a même lancé une application pour les assister dans la correction des examens.

Au cours des deux dernières années, une multitude d'acteurs privés se sont ainsi positionnés sur le marché de l'IA à destination des enseignants, en ciblant notamment ceux du supérieur. Ils visent un marché qui pourrait atteindre plus de 20 milliards de dollars (18,6 milliards d'euros) à l'échelle mondiale d'ici à 2027, selon certaines estimations.

Cependant, malgré les arguments avancés dans leurs publicités sur l'éthique de leurs outils et la protection des données, et malgré leurs efforts pour rassurer les enseignants quant à leur maintien de contrôle sur leur pédagogie, ces entreprises sont conscientes de marcher sur des œufs. En effet, l'histoire entre la pédagogie dans l'enseignement supérieur et les IA génératives a débuté sous de mauvais auspices.

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