L’intelligence artificielle s’impose peu à peu dans l’enseignement supérieur

Dernier jour pour candidater aux masters : une IA de plus en plus présente dans les cursus
Ce lundi 24 mars marque la date limite pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études en master via la plateforme "Mon Master", l’équivalent de Parcoursup pour les formations de niveau bac+5. À travers cette plateforme, les candidats peuvent sélectionner les cursus qui les intéressent, dans un contexte où les contenus pédagogiques évoluent rapidement pour s’aligner avec les enjeux contemporains. Et parmi eux, l’intelligence artificielle s’impose désormais comme un incontournable.
Une thématique qui passionne les étudiants
Pour Erwan, 21 ans et actuellement en master de mathématiques appliquées, l’intelligence artificielle n’est pas simplement un concept abstrait. C’est une passion. Fasciné par les nouvelles technologies depuis l’enfance, il voit l’IA comme un terrain de jeu aux possibilités infinies :
« J’aimerais vraiment apporter ma pierre à l’édifice. Je pense qu’il y a encore plein de choses à inventer. C’est comme un bac à sable : on peut tout construire. »
Comme lui, de plus en plus d’étudiants cherchent à comprendre et à maîtriser les outils liés à l’IA, quel que soit leur domaine d'études. Une tendance que les établissements d’enseignement supérieur ont bien saisie.
Des modules d’IA intégrés dans toutes les disciplines
Si de nombreuses écoles et universités lancent désormais des formations spécialisées en intelligence artificielle, souvent à destination de profils scientifiques comme les ingénieurs ou les informaticiens, la transformation la plus significative réside ailleurs.
« Clairement, aujourd’hui, on modifie surtout les formations existantes », explique Amandine Duffoux, spécialiste du numérique à la Conférence des grandes écoles.
Plutôt que de cloisonner l’IA à un seul domaine, les établissements insèrent des modules dans toutes les disciplines. À Sciences Po, elle influence la géopolitique. Dans les écoles d’art, elle modifie les processus créatifs. En santé, elle transforme les pratiques médicales.
Selon Amandine Duffoux, il est désormais impensable d’ignorer l’intelligence artificielle dans un parcours d’enseignement supérieur.
« Comprendre les enjeux, les biais, les limites, les impacts environnementaux et sociétaux de l’IA est absolument essentiel, quel que soit le domaine d’activité. »
Une adaptation nécessaire aux métiers de demain
Pour les étudiants Anastasia et Dorian, qui suivent une formation en management et en conseil, l’intelligence artificielle semble à première vue éloignée de leur quotidien. Et pourtant, ils en sont convaincus : ils devront eux aussi maîtriser ces nouvelles compétences.
« Dans tous les cas, on va être obligés de passer le cap », confie Anastasia.
« Les métiers de demain vont complètement changer. Certains vont disparaître, d’autres se transformer ou apparaître »,ajoute Dorian.
L’IA bouleverse les pratiques professionnelles dans tous les secteurs. Les entreprises recherchent désormais des profils hybrides, capables de naviguer entre expertise métier et compréhension technologique. Pour répondre à cette demande, des établissements comme l’Université Paris Dauphine-PSL développent de nouvelles formations. Sous la direction du professeur Jamal Atif, plusieurs programmes innovants voient le jour :
« On espère former des esprits curieux, capables de penser les impacts sociaux de l’IA. Car aujourd’hui, l’enjeu n’est plus de suivre l’évolution, mais de savoir comment la canaliser. »
Une attractivité croissante pour les formations intégrant l’IA
Ces nouveaux cursus rencontrent un franc succès, attirant des étudiants venus de toute la France, mais aussi de l’étranger. Le message est clair : l’intelligence artificielle n’est plus réservée aux experts en informatique. Elle devient une compétence clé dans la formation des futurs professionnels, tous domaines confondus.

SOURCE : FRANCE INFO

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