Lutte contre le gaspillage alimentaire en restauration collective : des solutions existent !

8,7 millions de tonnes de denrées alimentaires gaspillées en France en 2020, dont 30% dans la restauration collective. Un chiffre alarmant qui pousse à agir. La loi Egalim (2018) impose déjà aux grands établissements de donner leurs surplus aux associations d'aide alimentaire. Mais comment optimiser ces dons ? L'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) s'est penché sur la question et propose des solutions concrètes.
Mettre en lien offre et demande : un défi logistique
L'objectif est clair : éviter que des denrées encore consommables finissent à la poubelle, tout en répondant aux besoins des plus fragiles. Un double enjeu, éthique, social, environnemental et économique.
Cependant, plusieurs freins entravent la mise en place d'un système fluide de dons :
- Difficulté à identifier les sources d'excédents et à en mesurer le volume. La loi Egalim impose un diagnostic du gaspillage alimentaire, mais le suivi des excédents et biodéchets reste souvent défaillant.
- Manque d'information des acteurs. Les restaurants et cantines ne connaissent pas toujours les associations locales et intermédiaires présents sur leur territoire.
- Contraintes organisationnelles. Manque de moyens humains et matériels pour collecter, transporter et distribuer les surplus dans le respect de la chaîne du froid.
- Modèles économiques opaques. Le manque de transparence rend difficile la coordination des acteurs.
Des pistes d'amélioration concrètes
Le rapport de l'Inrae propose plusieurs pistes pour optimiser les dons de repas en restauration collective :
- Mieux piloter les excédents : identifier les sources, la nature et les quantités des surplus, et recenser les associations et structures d'aide alimentaire à proximité. Cela nécessite une meilleure collaboration entre les acteurs et une ingénierie territoriale.
- Accompagner les acteurs : former et conseiller les professionnels de la restauration collective sur la gestion des excédents, le choix des intermédiaires et la structuration de filières locales de dons. Les acteurs sociaux doivent également s'adapter à ces dons fluctuants.
- Soutenir la professionnalisation du secteur : les modèles économiques des intermédiaires sont souvent fragiles, dépendants de la défiscalisation ou de subventions. Une action publique coordonnée pourrait simplifier et sécuriser les financements.
En conclusion, lutter contre le gaspillage alimentaire en restauration collective est un enjeu majeur. Des solutions existent, mais elles nécessitent une mobilisation collective des acteurs publics, privés et associatifs. En mettant en place les recommandations de l'Inrae, nous pouvons réduire le gaspillage alimentaire, tout en aidant les plus démunis.

SOURCE : VIE PUBLIC
En plus de la dimension solidaire, le don de repas présente des avantages concrets pour les restaurants et cantines :
- Réduction des coûts liés à la gestion des déchets alimentaires.
- Amélioration de l'image de marque et engagement RSE valorisés.
- Contribution à la lutte contre la précarité alimentaire et à la cohésion sociale.
Les associations et structures d'aide alimentaire peuvent jouer un rôle crucial en :
- Se faisant connaître auprès des restaurants et cantines de leur territoire.
- Mettre en place des solutions logistiques adaptées à la collecte et distribution des dons.
- Communiquer sur leurs besoins et les types de denrées recherchées.
- Collaborer avec les acteurs publics et privés pour structurer les filières de don.
Ensemble, nous pouvons faire de la lutte contre le gaspillage alimentaire une réussite !

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