Master : le taux de réussite progresse pour la session 2023

Le taux de réussite des étudiants en master continue d’augmenter pour la session 2023, une nouvelle encourageante pour l’enseignement supérieur français. Selon les dernières données publiées par le ministère de l’Enseignement supérieur, près de deux tiers des étudiants inscrits en première année de master (M1) en 2020 ont réussi à obtenir leur diplôme en deux ans. Parmi eux, 74,5 % ont décroché leur master en trois ans. Cette tendance à la hausse des taux de réussite, observée depuis l’introduction de la sélection à l’entrée en master en 2017, s’est confirmée pour l’année 2023.

Des résultats positifs, mais des disparités selon l’âge et le genre

Cependant, ces bons résultats sont marqués par des disparités notables en fonction de l’âge des étudiants. En effet, 82,3 % des étudiants âgés de 22 ans à l’entrée en M1 ont obtenu leur diplôme en deux ou trois ans, contre seulement 58,4 % pour ceux qui ont intégré le master à 24 ans ou plus. Cette différence s’explique par plusieurs facteurs, notamment le parcours antérieur et les obligations personnelles.

En outre, on remarque un écart croissant entre les taux de réussite des femmes et des hommes. En 2020, 76 % des étudiantes inscrites en M1 ont réussi à obtenir leur diplôme en deux ou trois ans, contre 72,2 % des étudiants masculins. Cette différence montre l’évolution des parcours académiques des femmes dans l’enseignement supérieur.

L’influence des filières de bac sur la réussite en master

Les bacheliers issus de filières générales réussissent mieux en master que ceux provenant des bacs technologiques ou professionnels. En effet, 77 % des titulaires d’un bac général réussissent à obtenir leur master, contre 70,7 % des bacheliers technologiques et 65,6 % des bacheliers professionnels. Cette différence s'explique par la nature des études préalables, qui préparent de manière plus approfondie aux exigences du master, notamment dans les matières académiques.

Les bacheliers généraux sont également plus nombreux à obtenir leur diplôme en master dans un délai de deux ans, renforçant l’idée que la filière de départ joue un rôle clé dans la réussite du parcours universitaire.

Le taux de réussite en droit progresse de manière significative

Le domaine du droit connaît la plus forte progression des taux de réussite en deux ans. En 2021, le taux de réussite des étudiants en droit a bondi de 62 % en 2019 à 73,6 %. Cette augmentation témoigne d’une amélioration des méthodes pédagogiques et d’un meilleur accompagnement des étudiants dans cette discipline. Toutefois, certaines disciplines, comme les sciences économiques et la psychologie, ont vu leur taux de réussite en deux ans diminuer par rapport à 2019.

Un nombre croissant d’étudiants de licence générale poursuivent en master

Une autre donnée intéressante est l'augmentation du nombre d’étudiants de licence générale qui poursuivent leurs études en master. Plus de six étudiants sur dix ayant obtenu leur licence générale en 2023 ont choisi de continuer leurs études en master, un chiffre en hausse par rapport aux années qui ont suivi la réforme de 2017. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, cette évolution est liée à la création de la plateforme Mon Master, mise en place pour simplifier les candidatures en master. Cette plateforme a contribué à une meilleure visibilité des formations disponibles et à une gestion centralisée des candidatures.

La plateforme Mon Master : une évolution clé pour les étudiants

Depuis la rentrée 2023, la plateforme Mon Master permet aux étudiants de postuler directement en ligne pour les masters de leur choix. Ce service, selon le ministère, a joué un rôle déterminant dans la hausse des candidatures en master. D’ailleurs, la plateforme devrait ouvrir ses offres de formation en janvier 2025, avec la possibilité de candidater pour la rentrée 2025 dès la fin février 2024, si le calendrier reste conforme à celui de l’année précédente.

Cette évolution représente un changement significatif pour le système de candidature aux études supérieures, facilitant l’accès à des formations de qualité pour les étudiants, tout en augmentant leurs chances de réussite en master.

SOURCE : LE PARISIEN