Maths au bac, éducation à la vie affective, portables… ce qui change à la rentrée scolaire 2025/2026

Nouveaux programmes en primaire, éducation à la vie affective obligatoire, « pause numérique » généralisée, épreuve de maths du bac en première, uniformes et soutien renforcé : voici les grandes nouveautés pour la rentrée scolaire 2025/2026.
Plusieurs changements sont introduits dès cette rentrée, tandis que d’autres sont étendus après une phase de test menée l’an dernier.
Renforcement des fondamentaux en français et mathématiques
Même si la ministre Élisabeth Borne a en partie modifié la réforme dite du « choc des savoirs » initiée par Gabriel Attal, certaines mesures se concrétisent. C’est le cas du renforcement de l’enseignement du français (avec une attention particulière portée à l’écriture) et des mathématiques en primaire, avec de nouveaux programmes déployés de la petite section à la 6e.
« À la rentrée, chaque professeur disposera de ressources pour enseigner les contenus de ces nouveaux programmes », précise la circulaire du ministère.
Groupes de besoin et évaluations en 5e
Les groupes de besoins introduits à la rentrée 2024 pour les collégiens en 6e et 5e restent d’actualité, malgré un bilan encore incertain. Leur mise en place a été hétérogène selon les établissements et leur impact sur les résultats scolaires n’a pas encore été évalué.
Pour 2025, le ministère demande aux établissements de mieux cibler « les compétences précises que les élèves doivent acquérir » et d’éviter de regrouper des élèves aux besoins trop différents. Afin de mieux identifier ces besoins, des évaluations nationales exhaustives deviennent obligatoires pour tous les élèves de 5e.
Une épreuve anticipée de maths en première
À partir de juin 2026, tous les lycéens passeront une épreuve anticipée de mathématiques à la fin de la classe de première au lycée général et technologique, sur le modèle du français.
En lycée général, l’épreuve sera adaptée selon que l’élève suit ou non la spécialité mathématiques.
Une pause numérique généralisée
L’interdiction des téléphones portables et autres moyens de communication électronique sera progressivement appliquée à tous les collèges entre septembre et décembre 2025.
Les lycées auront la possibilité d’adopter cette règle via leur règlement intérieur.
Dans le cadre d’un « usage numérique raisonné », les enseignants sont invités à ne plus mettre à jour les espaces numériques de travail (ENT) et logiciels de vie scolaire le soir et le week-end.
Le plan avenir pour l’orientation et l’égalité des chances
Le plan Avenir vise à améliorer l’orientation des élèves grâce à un suivi renforcé des parcours. Dès la classe de 5e, chaque élève bénéficiera d’un programme d’éducation à l’orientation comprenant quatre demi-journées par an, consacrées à des visites d’entreprises, des salons, des forums métiers ou des rencontres avec des professionnels.
Ce plan cherche aussi à lutter contre l’autocensure et les stéréotypes. Les professeurs principaux recevront une formation spécifique dès l’automne 2025, en commençant par les 30 000 enseignants de 3e.
Une expérimentation est également lancée dans certains lycées volontaires, avec la désignation d’un professeur référent « orientation » chargé de suivre un groupe d’élèves de la première à la terminale.
Formations à l’intelligence artificielle
Des formations à l’intelligence artificielle seront proposées sur la plateforme Pix dans des collèges et lycées volontaires, avant une généralisation prévue début 2026.
Elles deviendront obligatoires pour les élèves de 4e et de 2de. Selon le ministère, ces formations s’inscrivent dans l’éducation à la citoyenneté numérique et aux médias, et doivent également encourager l’accès des filles aux filières numériques.
EVARS : éduquer à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité
L’EVARS entre en vigueur dès la rentrée 2025. Ses objectifs : transmettre des valeurs fondamentales, lutter contre le harcèlement, les violences sexuelles, les discriminations et les stéréotypes.
En primaire (maternelle et élémentaire), les apprentissages concernent le développement de l’enfant et les relations sociales : connaissance du corps, respect de l’intimité et des droits. Aucun contenu n’aborde la sexualité.
Au collège et au lycée, le programme traite davantage des problématiques de santé (prévention des risques) et des droits humains (consentement, respect du corps).
Uniforme scolaire : une expérimentation prolongée
L’expérimentation de la tenue vestimentaire unique, lancée en 2024 dans des établissements volontaires, se poursuit. Objectifs : renforcer la cohésion et améliorer le climat scolaire.
En 2025, l’évaluation est contrastée : dans certaines communes comme Liévin, l’expérimentation est abandonnée, tandis qu’elle se poursuit dans d’autres établissements, par exemple à Marck.

SOURCE : LA VOIX DU NORD

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