Le nombre d’apprentis a enregistré fin août 2024 sa première baisse depuis la réforme 2018

Le nombre d’apprentis connaît, pour la première fois depuis la réforme de 2018, une baisse. Selon les données publiées par la Dares le 31 octobre 2024, 839 400 personnes étaient en contrat d’apprentissage fin août 2024, soit une diminution de 1,4 % par rapport à l’année précédente à la même période. Cette baisse se concentre surtout dans les formations du secondaire (-2,3 %), tandis que celles de l’enseignement supérieur enregistrent une baisse plus légère (-0,9 %). Le secteur privé est particulièrement touché, avec une diminution de 1,5 % du nombre d’apprentis, tandis que le secteur public continue de voir ses effectifs progresser (+1,3 %).
Ce recul survient après un ralentissement déjà observé dans la hausse des effectifs d’apprentis. Au début de l’année 2024, la progression annuelle se situait entre 4 % et 5 %, bien en deçà des taux de croissance à deux chiffres constatés début 2023.
Malgré cette situation, les nouveaux contrats d’apprentissage continuent d’augmenter, mais à un rythme plus modéré. En effet, fin août 2024, 251 900 nouveaux contrats avaient été signés depuis le début de l’année, soit une augmentation de seulement 1,9 % sur un an, là où les taux de croissance du premier semestre affichaient encore deux chiffres.
En parallèle, les contrats de professionnalisation poursuivent leur déclin, tant en termes de nombre de nouveaux contrats que d’effectifs globaux. La Dares relève une baisse de 18,2 % des effectifs en contrat de professionnalisation, qui atteignent désormais 71 400 personnes. Les nouvelles entrées en contrat de professionnalisation sont également en forte diminution, avec une baisse de 21,2 % sur un an, totalisant 45 700 contrats depuis le début de l’année. Cette tendance à la baisse des contrats de professionnalisation, initialement modérée en 2023, s'est accélérée de manière significative en 2024.
Ces évolutions contrastées soulignent les défis actuels du système de formation en alternance en France, entre la montée en puissance de l’apprentissage et la perte de vitesse des contrats de professionnalisation.

SOURCE : AEFINFO

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