Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets

Les dispositions du nouveau bachelor agro, qui ouvrira à la rentrée 2026, seront présentées aux membres du Cneser à l’occasion de la session du 9 septembre 2025. Les élus pourront consulter plusieurs textes, dont le décret qui détaille les dispositions d’organisation du diplôme et le cadre national d’accréditation de la formation, ainsi que le décret attribuant le grade de licence aux titulaires du nouveau bachelor, soumis à l’avis du Cneser. Les référentiels de six mentions sont également transmis au Cneser.
Les textes soumis au Cneser
Les modalités du nouveau diplôme national de premier cycle en sciences et techniques de l’agronomie, nommé bachelor agro, sont détaillées dans plusieurs textes qui seront présentés aux membres du Cneser le 9 septembre 2025. Pour rappel, l’ouverture de ce nouveau programme découle de la loi d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture, promulguée en mars 2025, qui crée deux nouveaux articles L. 812-12 et L. 813-12 du code rural et de la pêche maritime.
Ce nouveau diplôme devra être co-construit par un établissement de l’enseignement supérieur et un établissement de l’enseignement technique disposant d’un BTSA, partenariat faisant l’objet d’une accréditation nationale. Les premières formations ouvriront à la rentrée 2026 pour des étudiants titulaires d’un bac +2, puis seront accessibles en post-bac via Parcoursup à partir de 2027.
Les membres du Cneser pourront consulter :
- le décret relatif au bachelor agro, qui détaille l’organisation du diplôme et le cadre national d’accréditation (en cours de publication)
- le décret attribuant le grade de licence aux titulaires de ce nouveau diplôme (soumis à l’avis du Cneser)
- le dossier de demande de grade de licence (soumis à l’avis du Cneser)
- les référentiels de diplôme de six mentions
L’organisation du bachelor agro
Le décret sur l’organisation du bachelor actualise des dispositions du code rural et de la pêche maritime. "Par son adossement à la recherche, notamment agronomique, le bachelor agro confère à ses titulaires la capacité d’analyser des problèmes complexes liés aux transitions climatique et environnementale, et les moyens de s’adapter aux évolutions futures des métiers, de contribuer aux innovations des secteurs agricoles, agroalimentaires et forestiers et de maîtriser le développement de leur carrière professionnelle, notamment dans un contexte européen ou international", précise le texte.
Les formations favoriseront également "la diversité des recrutements dans un objectif de réussite des candidats". Elles seront organisées "en partenariat avec le monde professionnel et répondront aux besoins d’emplois et de qualifications exprimés par les responsables socio-économiques de chaque territoire". Le bachelor agro ouvrira l’accès à des postes d’encadrement, de responsable d’entreprise agricole ou d’assistant d’ingénieur agronome. Le ministre chargé de l’agriculture fixera un objectif minimal d’insertion professionnelle des diplômés dans les secteurs visés par les mentions du bachelor.
Ce diplôme pourra être préparé en formation initiale, en apprentissage ou en formation professionnelle continue. Il pourra être suivi en trois années intégrant une formation de technicien supérieur agricole donnant lieu à la délivrance d’un BTSA en certification intermédiaire. Il pourra aussi être suivi en une année unique en complément d’un BTSA ou d’une formation équivalente validée par 120 crédits ECTS.
Concernant la procédure nationale d’accréditation, le bachelor agro fera l’objet d’une évaluation nationale périodique, menée par le HCERES avec l’appui de l’inspection de l’enseignement agricole.
Six mentions de diplôme prévues pour 2026
Les référentiels des six premières mentions ont été rédigés par l’inspection de l’enseignement agricole, à la suite d’entretiens avec plus de 240 professionnels du secteur, selon une note envoyée aux membres du Cneser.
À la rentrée 2026, les six mentions ouvertes seront :
- Alimentation et agroalimentaire durables
- Élevage et transitions
- Entreprendre, accompagner et manager en agriculture
- Génie agronomique et transitions
- Sciences et techniques de l’agronomie pour la formation
- Systèmes robotiques et numériques pour l’agriculture
En 2027, trois autres mentions devraient s’ajouter (intitulés provisoires) :
- Forêt et transitions
- Génie de la bio-économie, de la décarbonation et de l’énergétique agricoles
- Génie de l’eau en agriculture
Une évolution pour le concours commun agro/véto
Le Cneser se prononcera aussi sur un projet d’arrêté modifiant celui du 9 novembre 2023 relatif au concours commun d’accès aux formations d’ingénieur des écoles nationales relevant du ministre de l’agriculture et du ministre de l’enseignement supérieur.
La note de présentation précise que lors de la conférence des directeurs de l’enseignement supérieur agricole de mars 2025, il a été décidé d’adapter une condition d’éligibilité de la voie licence aux concours agronomiques et vétérinaires. Jusqu’ici, les candidats devaient valider quatre semestres d’un diplôme national de licence dans une mention éligible, ce qui excluait les étudiants en réorientation précoce (par exemple, quittant une prépa BCPST dès le premier semestre).
Pour répondre aux attentes, la règle des quatre semestres est réduite à trois, afin de conserver l’esprit initial tout en ouvrant davantage l’accès au concours.

SOURCE : AEF INFO

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