Nouveaux défis dans la voie professionnelle : Priorités de Nicole Belloubet après le départ de Carole Grandjean

La composition du nouveau gouvernement dirigé par Gabriel Attal le 8 février 2024 a officialisé le départ de Carole Grandjean du ministère délégué à l’Enseignement et à la Formation professionnels. La responsabilité de la réforme du lycée professionnel échoit désormais à la nouvelle ministre, Nicole Belloubet. Les principaux chantiers qui l'attendent sont la refonte du cursus du lycée professionnel et l'ajustement de la carte des formations professionnelles, tous deux faisant face à une opposition généralisée des syndicats d’enseignants.
À la rentrée 2024, la généralisation des groupes à effectifs réduits en français et en mathématiques en seconde et première professionnelles est prévue.
La réforme du lycée professionnel est désormais sous la direction de la nouvelle ministre de l’Éducation et de la Jeunesse, Nicole Belloubet, qui hérite d'une série de chantiers initiés par Carole Grandjean. Ces derniers mois, des points sensibles tels que la transformation du cursus du lycée professionnel et la refonte de la carte des formations ont cristallisé les tensions avec la majorité des syndicats enseignants de lycées professionnels. Pour mener à bien cette réforme, la ministre devra travailler en étroite collaboration avec les syndicats et anticiper une campagne de communication visant à valoriser la réforme.
Transformation du cursus du lycée professionnel : Un défi majeur face à une opposition quasi-généralisée
L'un des défis les plus immédiats et complexes auxquels Nicole Belloubet doit faire face est la transformation du cursus du lycée professionnel, prévue pour la rentrée 2024. Annoncé par Carole Grandjean en novembre 2023, le projet a suscité des contestations continues de la part de tous les syndicats enseignants, aboutissant à un arrêté publié au Journal officiel le 3 février. Malgré les critiques sur le calendrier "serré" et la diminution du volume horaire annuel, le ministère a maintenu deux axes majeurs : l'augmentation des heures d'enseignement général et la création de "parcours différenciés" en terminale. Nicole Belloubet devra ainsi mettre en œuvre cette transformation tout en naviguant avec une opposition syndicale persistante.
Refonte de la carte des formations : Appréhensions des enseignants
Un autre aspect crucial de la réforme concerne la refonte de la carte des formations professionnelles, soulevant des inquiétudes parmi les organisations syndicales. Des craintes s'expriment quant à la suppression de formations jugées "non insérantes", particulièrement dans le secteur tertiaire, entraînant des reconversions forcées ou des suppressions de postes. Carole Grandjean avait souligné l'opportunité de carrière que cela représente pour les enseignants, mais les syndicats demeurent méfiants. Nicole Belloubet devra collaborer avec les régions, certaines réservées quant à la stratégie adoptée, et évaluer attentivement l'impact de cette refonte sur le paysage éducatif.
SOURCE : AEFINFO
La ministre prévoit de collaborer étroitement avec les syndicats afin d'apaiser les préoccupations et de favoriser un dialogue constructif. Une campagne de communication visant à expliquer les bénéfices de la réforme est également envisagée.
Une évaluation approfondie du fonctionnement des dispositifs lancés en 2023 est prévue pour corriger, ajuster, ou élargir ces initiatives à la rentrée 2024. Cela comprend l'instauration des bureaux des entreprises, le dispositif "Tous droits ouverts" contre le décrochage, et le "pacte enseignant" en lycée professionnel.

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