Olivier Deltour : parcours et priorités du nouveau directeur diocésain de Lille

Depuis le 1er septembre 2024, Olivier Deltour a pris la relève d'Hubert Antoine à la direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC) de Lille. Âgé de 54 ans, Deltour hérite de plusieurs dossiers importants : la réduction des fonds attribués au privé dans le cadre du Pacte, la mise en place des groupes de besoin, et la baisse démographique au sein des établissements scolaires.
Deltour, qui a principalement exercé sa carrière dans le diocèse de Lille, a débuté comme professeur au collège Sainte-Marie de Pérenchies de 1992 à 2003. Il a également travaillé comme formateur à l’Institut de formation pédagogique pendant cette même période. Par la suite, il a dirigé le collège Saint-Joseph à Saint-André-lez-Lille jusqu’en 2007, avant de prendre les rênes du collège Charles Péguy à Tourcoing jusqu’en 2021. De 2013 à 2021, il a coordonné l'ensemble scolaire EIC de Tourcoing, comprenant une école, quatre collèges et trois lycées. Plus récemment, il a été directeur diocésain du diocèse de Belley-Ars (Ain) de 2021 à 2024.
Les priorités de Deltour
Dans un entretien avec AEF info le 5 septembre 2024, Olivier Deltour a exprimé sa volonté de se réadapter au territoire lillois après ses années passées dans l’Ain. Il souhaite poursuivre le travail entamé par son prédécesseur, tout en mettant l’accent sur la gestion des défis actuels.
Un enjeu majeur sera de répondre à la baisse démographique dans les établissements. Deltour indique : "Nous offrons une large gamme de choix dans cette région. La priorité est de maintenir une offre de qualité pour les familles, ce qui peut nécessiter des ajustements tels que des regroupements ou des redimensionnements, comme observé l’an dernier à Roubaix, Tourcoing, et Hazebrouck. Les familles se sont adaptées aux nouveaux établissements, et cette tendance semble stable cette année."
Dans le secondaire, il devra faire face à la répartition des moyens du Pacte entre l’enseignement public et privé. Deltour exprime des réserves quant à la réduction significative des fonds, de l’ordre de 45 %, tout en soulignant que les établissements ont géré la situation avec efficacité. Il encourage les équipes à rechercher d’autres sources de financement, comme l’appel à projets "Notre école faisons-la ensemble", pour compenser la perte budgétaire.
Un autre point important est la mise en place des groupes de besoin en 6e et en 5e. Deltour note que la plupart des établissements sont déjà familiarisés avec cette approche et l’ont intégrée dans leur fonctionnement habituel.
Enfin, il se réjouit de la "qualité" des relations entre l’enseignement catholique et le rectorat. Une réflexion est en cours dans la métropole lilloise concernant la mixité sociale dans les établissements scolaires.

SOURCE : AEFINFO

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