Blog
ÉDUCATION
5
September 2024

On peut aussi s’éclater dans ces métiers-là, le droit plébiscité à l’université, les sciences boudées

C’est au tour des étudiants de faire leur rentrée. Cette année, 3 152 étudiants à l’université de Limoges sont inscrits en première année, soit 18 000 au total, et certaines filières rencontrent plus de succès que d’autres. C’est le cas des sciences, qui semblent boudées par les étudiants.

Dans l’amphithéâtre de droit, les places libres se font rares. Cette année encore, plus de 400 nouveaux étudiants ont choisi cette filière, ce qui représente près de 14 % des effectifs de premières années, toutes filières confondues.

Le droit en pole position

"Je trouve que le droit ouvre beaucoup de portes. On peut accéder à plein de masters différents. Pour l’instant, c’est une découverte, puis nos choix vont s’affiner. Ça va nous amener vers quelque chose de précis. Après, oui, forcément, on arrivera à trouver du travail", assure Anna, étudiante en première année de droit. "J’aimerais bien m’orienter en droit du sport pour faire de la médiation, tout ce qui concerne le règlement des litiges sportifs. Je voudrais intégrer le Centre de droit et d’économie du sport (CDES)."

Un autre étudiant commente : "J’espère atteindre au minimum un master, si j’y arrive et que ça accroche. J’ai une idée précise du métier que je souhaiterais faire : au top de la liste, c’est procureur de la République. Je sais que ça va être long. Pour l’instant, je vais voir comment se passe cette première licence en droit."

La filière est accessible à tous les nouveaux bacheliers, quelles que soient les spécialités choisies en terminale. Le droit offre de nombreuses options professionnelles. "Je pense que le droit est encore vu comme un domaine très large, qui permet d’accéder à un panel de métiers, que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public. Quand on pense au droit, on pense aux métiers d’avocat, de magistrat, mais il y a des juristes dans beaucoup de secteurs. Il peut mener à beaucoup de concours de la fonction publique. Je pense que ça rassure de ne pas s’embarquer dans une filière trop restrictive", analyse Nadaud Séverine, doyenne de la faculté de droit.

Baisse d’effectifs en sciences

En science, en revanche, les effectifs ne cessent de baisser dans toutes les formations. "Peut-être qu’il y a une méconnaissance des finalités", explique Rémy Buzier, enseignant-chercheur à Limoges. "Il faudrait les faire connaître et savoir qu’on peut s’éclater dans certains métiers après les sciences. Mais peut-être parce qu’ils voient dans leurs études au lycée le côté rébarbatif, la rigueur, les connaissances qu’il faut avoir. Finalement, ils n’arrivent pas à se projeter dans des finalités et estiment que certaines sont plus accessibles."

Rémy Buzier regrette également que certains métiers scientifiques ne soient pas assez valorisés, comme dans le domaine de l’eau où les débouchés sont nombreux et les enjeux environnementaux considérables.

Les sciences, des filières d’avenir

Face au manque de candidats, les professionnels cherchent aussi des solutions. "Il faudrait que des entreprises ou organismes viennent auprès des lycéens pour présenter les différents métiers qui existent et ensuite dire que ça existe en alternance. Il faudrait faire le lien avec les maths et la physique, et en quoi ça peut servir après", suggère Sandrine Demas, ingénieure à la SAUR.

Antonin, qui a choisi une licence professionnelle en maintenance des usines et des réseaux d’eau, s’avère satisfait de sa formation scientifique. "C’est un métier qui a du sens. L’environnement, c’est un élément essentiel du futur. C’est pour cette raison que je me suis dirigé vers les filières autour de l’eau, plus précisément dans la maintenance. De nos jours, les métiers techniques sont les plus délaissés. J’ai déjà eu deux propositions et, dans la plupart des cas, c’est pareil. Ce sont des études qui garantissent un débouché. On sait qu’on trouvera du travail sans trop de problèmes."

Malgré de nombreux débouchés, les enseignants constatent une crise des vocations scientifiques depuis la réforme du bac de 2021.

SOURCE : FRANCE INFO

En savoir plus sur nos solutions pour les établissements scolaires
La plaquette pour animer la communauté de votre établissement
Partager ce contenu

Nos réalisations

Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.

C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle
ÉDUCATION
5
September 2025

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

ChatGPT s’invite au lycée : un professeur intègre l’IA dans ses cours pour former ses élèves et repenser la pédagogie de demain.
Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
ÉDUCATION
5
September 2025

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets

Le bachelor agro arrive en 2026 avec six mentions et de nouvelles règles pour l’enseignement agricole. Focus sur son organisation et ses enjeux.
Une entreprise sur six a intégré le mécénat de compétences
ÉDUCATION
5
September 2025

Une entreprise sur six a intégré le mécénat de compétences

16 % des entreprises misent sur le mécénat de compétences. Découvrez ses impacts sur l’engagement, la marque employeur et les carrières.