Opco 2i : hausse de 7 % de l’apprentissage mais prudence pour 2025

Une progression soutenue mais fragile
Selon le rapport d’activité 2024 présenté le 2 septembre 2025, l’apprentissage a progressé de 2 % en 2024, avec 82 600 nouveaux contrats, et de 7 % sur les douze derniers mois. Mais l’Opco 2i reste prudent : la hausse anticipée des inscriptions a été en partie portée par l’instauration du reste à charge de 750 euros au 1er juillet, qui a conduit certaines entreprises à signer plus tôt leurs contrats, notamment pour les niveaux 6 et 7.
Dans le même temps, les contrats de professionnalisation poursuivent leur baisse (-19 % en 2024, soit 12 000 signatures). Ils se concentrent désormais sur quelques secteurs comme la maroquinerie.
Un poids budgétaire considérable
En 2024, l’Opco 2i a accompagné 35 396 entreprises, pour un total de 1,69 milliard d’euros engagés, couvrant 712 116 stagiaires. L’apprentissage reste le premier poste budgétaire (1,217 milliard d’euros), suivi par les versements volontaires (238,3 millions), les contrats de professionnalisation (87,6 millions), la transition industrielle (47,7 millions) et le plan de développement des compétences (45,2 millions).
La métallurgie concentre la majorité des financements (919,4 millions d’euros), devant la chimie (139,3 millions), les industries électriques et gazières (100,2 millions), l’industrie pharmaceutique (73,5 millions) et la plasturgie (67,2 millions).
Une nouvelle offre de services en 2025
L’année 2025 marque le déploiement d’une nouvelle offre de services, structurée autour d’un parcours utilisateur segmenté selon la taille des entreprises et leurs besoins (alternance, transition écologique, digitalisation, cybersécurité).
Cette offre inclut notamment un dispositif d’auto-diagnostics, permettant aux entreprises d’évaluer leur maturité sur ces enjeux. Depuis janvier 2025, 1 119 auto-diagnostics ont été réalisés (dont la moitié sur la transition écologique) et 297 entreprises ont été accompagnées.
Des inquiétudes sur le reste à charge et la mutualisation
Le vice-président Pascal Le Guyader (Leem) alerte : le reste à charge fragilise particulièrement les entreprises du médicament, où l’on observe une baisse de 10 % des contrats sur les niveaux 6 et 7. Les fédérations dénoncent aussi la disparition de certaines primes qui permettaient de financer la communication sur les métiers.
Par ailleurs, l’Opco 2i est en attente des préconisations de l’Igas concernant la mutualisation entre opérateurs. S’il se dit favorable à une gestion commune des contrats d’apprentissage, il refuse que cette responsabilité soit confiée à un acteur public.
Appel à stabiliser l’écosystème de formation
Pour Edwin Liard (FO), président de l’Opco 2i, la stabilité est une condition indispensable : « Aucun opérateur, même le plus agile, ne peut jouer son rôle dans un climat d’instabilité chronique. La compétence, c’est du temps long. »
Il appelle à ouvrir dès maintenant les négociations de la COM 2026-2028, afin d’éviter les retards de 2024 et de garantir aux entreprises industrielles un accompagnement durable. L’objectif : maintenir l’élan industriel et éviter que le manque de financement ne casse la dynamique des branches.

SOURCE : AEF INFO

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