Organisation du baccalauréat 2024 : épreuves en juin, numérisation des copies, stages des lycéens

Le retour des épreuves en juin pose plusieurs défis pour l'édition 2024 du baccalauréat. Il faudra numériser en un temps record un nombre record de copies, tout en gérant l'organisation des stages obligatoires pour les élèves de seconde.

À un peu plus d'une semaine du début des épreuves du baccalauréat, qui débuteront le 18 juin avec l'épreuve de philosophie, des milliers de lycéens se préparent pour la dernière ligne droite. Cette année, près de 730 000 candidats rempliront les salles d'examen, un chiffre légèrement en hausse par rapport à l'année précédente.

Parmi eux, le baccalauréat accueillera le plus jeune candidat de son histoire, une élève de 9 ans inscrite en candidate libre dans l'académie de Strasbourg. Le candidat le plus âgé cette année aura quant à lui 76 ans.

Numérisation des copies : un défi logistique

La principale nouveauté cette année est le retour des épreuves de spécialité en juin. Contrairement à l'année dernière, où ces épreuves avaient eu lieu en mars, cette année, elles auront lieu en même temps que les autres épreuves. Cela représente un défi logistique, car depuis deux ans, toutes les copies des élèves sont numérisées pour être transférées sur une plateforme en ligne destinée à faciliter le travail des correcteurs. Cette année, plus de trois millions de copies devront être scannées en quelques jours, un défi sans précédent.

Stages obligatoires pour les élèves de Seconde

Lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal a instauré un stage professionnel obligatoire pour les élèves de seconde. Annoncé en septembre 2023, ce nouveau stage de deux semaines, du 17 au 28 juin, doit être effectué en entreprise, dans une association ou dans un service public. Cette mesure a été mise en place pour empêcher les élèves de seconde en filières générale et technologique de partir en vacances avant la fin de l'année scolaire, dans le cadre d'une "véritable reconquête du mois de juin", comme l'a souhaité Gabriel Attal.

Cependant, depuis plusieurs jours, les syndicats alertent sur le nombre important de lycéens qui n'ont pas encore réussi à décrocher un tel stage. Avec toutes les épreuves du bac qui se dérouleront à la même période, il y aura peu de professeurs disponibles pour encadrer ceux qui n'auront pas trouvé de stage et seront contraints de rester au lycée.

Le ministère se veut rassurant et assure que, selon les premières remontées, 70 % des élèves de seconde ont déjà signé leur convention de stage. Il précise également que pour les autres, des ateliers seront disponibles sur une plateforme en ligne dédiée à l'orientation, ou bien ils auront la possibilité de se rendre au CDI de leur établissement.

SOURCE : FRANCEINFO