Orienter les enfants dès la maternelle : Borne a-t-elle raison ?"

Les enfants ont souvent une idée de leur futur métier
Élisabeth Borne a récemment suggéré que les enfants devraient réfléchir à leur orientation dès la maternelle. Une idée qui, bien que controversée, n'est pas totalement farfelue : les enfants ont souvent une idée arrêtée de ce qu'ils veulent devenir plus tard. À 4 ans, il se pourrait même qu’ils aient déjà des projets de super-héros en tête, à l'instar de mon neveu de 5 ans, qui aspire à devenir Spiderman.
Des rêves d'enfants aux réalités professionnelles
Selon une étude réalisée en 2021 par Zety, les métiers les plus cités par les enfants sont professeur, musicien, docteur, star de cinéma, vétérinaire, artiste, athlète, policier, écrivain et chef d'entreprise. Cependant, ces rêves sont bien loin des réalités quotidiennes du monde du travail, comme le montre l'absence de métiers comme « manager de service client » ou « gestionnaire de stocks » dans leurs aspirations.
L'impact de la famille sur le futur professionnel des enfants
Le destin professionnel des enfants semble souvent dépendre de celui de leurs parents. Une étude de 2023 révèle que plus de 80 % des enfants de cadres finiront dans un emploi similaire, tandis que 48 % des enfants d'ouvriers resteront dans le même type de travail. Cela soulève la question de l'orientation dès la maternelle : serait-ce finalement un projet de parents plus que d'enfants ?
Les rêves de carrière des parents : une projection pour l'avenir ?
De nombreux parents imaginent déjà des carrières pour leurs enfants, comme le cas du jeune footballeur qui rêve d'un futur Mbappé, ou celui de l'artiste en herbe dont les gribouillis sont perçus comme un signe de talent artistique. Ces projections parentales, parfois excessives, traduisent aussi un désir de réussite sociale pour leurs enfants.
Les enfants et leur rapport au travail : une vision naïve ?
Les enfants, encore éloignés de la réalité du travail, ont souvent une vision fantaisiste de l'avenir. Les enseignants relatent des anecdotes amusantes où les enfants, loin de se soucier des tâches scolaires, préfèrent s’échapper dans leurs rêveries. Par exemple, Arthur, un enfant de 4 ans, déclara ne jamais aimer travailler et s'imaginer que ses parents suffiraient pour faire le travail.
La vision de travail : création ou souffrance ?
Historiquement, les Grecs et les Romains distinguaient deux types de travail : le labor, associé à la souffrance et réservé aux esclaves, et l'opus, lié à la création et à l’épanouissement. Les enfants, dans leurs rêves de métiers fantastiques, incarnent peut-être ce travail-création, loin de la notion de travail contraint et nécessaire à la survie.
Les rêves d’enfants et la réalité : un équilibre à trouver
Malgré tout, il est essentiel de ne pas briser les rêves des enfants. Comme le disait Marcel Pagnol, « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants ».

SOURCE : 20minutes

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