Blog
ÉDUCATION
11
March 2025

Parcours privé : Le nombre de formations sur la plateforme est passé de 2 700 à 6 200 en un an, selon la Fnep

Plus d’un an après son ouverture, où en est le déploiement de "Parcours Privé", la plateforme d’information des formations du secteur privé créée par la Fnep ? Entre fin 2023 et début 2025, le nombre de formations référencées sur la plateforme est passé de 2 700 à 6 200, se félicite la fédération. Néanmoins, son impact reste encore difficile à mesurer, tant pour les lycéens et étudiants que pour les établissements. Dans un contexte de tensions où la régulation du privé lucratif est au centre des débats, la fédération entend "inciter" les écoles à plus de transparence. La Fnep dresse le bilan du lancement de la plateforme d’information "Parcours Privé", plus d’un an après son ouverture, à l’occasion d’une conférence de presse le 6 mars 2025. Cette plateforme a pour vocation de regrouper l’offre de formation de la branche de l’enseignement supérieur privé indépendant, et notamment celle qui n’est pas proposée sur Parcoursup. "Cette idée folle est née il y a trois ans, en constatant qu’il n’existait pas de vitrine permettant de présenter la totalité de l’offre éducative du secteur privé en France", rappelle Patrick Roux, président de la Fnep.

Ainsi, la plateforme permet aux écoles - qu’elles soient membres ou non de la fédération - d’y inscrire leurs formations en respectant des critères prédéfinis. L’objectif : offrir "une vision objective et exhaustive" des cursus proposés par ces écoles. Il ne s’agit pas d’une plateforme d’orientation et d’inscription à l’image de Parcoursup, insiste-t-il aussi.

La Fnep, en tant que syndicat professionnel, affirme représenter 5 000 établissements, de la maternelle au supérieur, mais n’en communique pas la liste pour des raisons de confidentialité, dit-elle. Les grands groupes, tels que Galileo et Omnes Education, en feraient partie, laisse entendre Patrick Roux.

Environ 6 000 formations référencées

Entre fin 2023 et début 2025, le nombre de formations référencées sur la plateforme est passé de 2 700 à 6 200, réparties sur environ 800 campus. "Nous sommes au-delà de la tendance qui était prévue", assure Alain Léon, vice-président de la Fnep. "Les écoles ont été réactives. Nous les avons beaucoup accompagnées, et l’accès à la plateforme est en plus gratuit. En revanche, nous avons contraint le nombre d’informations à renseigner afin de standardiser l’ensemble, ce qui représente un certain travail pour les établissements."

Le président de la Fnep insiste sur un point : "La plateforme est fondée sur des principes de transparence, d’éthique et de loyauté. Nous posons de nombreuses questions, demandons beaucoup d’informations et nous vérifions leur exactitude", affirme Patrick Roux. Un quart des demandes est refusé dès l’inscription, tandis que d’autres "s’auto-éliminent" en préférant "ne pas se mettre en règle". Or, ceux qui ne sont pas sur la plateforme "ne seront pas visibles. C’est là que la fédération joue un rôle d’encadrement et d’amélioration continue" du secteur, estime son président. C’est une manière d'"inciter" les établissements à être "transparents" et garantir un certain niveau de qualité.

Une plateforme de mise en relation

L’offre de formation référencée couvre des disciplines variées, avec une prédominance pour l’informatique, le commerce, la santé, le tourisme, etc. Durant l’année 2024, la plateforme a enregistré 170 000 visiteurs. L’une des pages les plus consultées est celle qui identifie et explique les différentes accréditations et labels existants, précise Patrick Roux.

Parcours Privé a également pour ambition d’être une plateforme de networking, en mettant en relation les candidats et les responsables de formation. Plus de 11 000 interactions ont mené à un contact direct avec un établissement, et 5 700 demandes de contact ont été renseignées auprès des interlocuteurs sur la plateforme. "Ce n’est pas un nombre très élevé", concède Alain Léon. "Mais l’objectif principal de la plateforme n’est pas un outil commercial pour les écoles", nuance-t-il.

Un impact difficile à évaluer

Quid de l’impact de la plateforme sur les lycéens et étudiants ? Selon une enquête de satisfaction menée par la Fnep (mais dont le nombre de répondants n’a pas été communiqué), 80 % des utilisateurs ont pris connaissance de Parcours Privé via les réseaux sociaux ou les moteurs de recherche. En outre, 71 % d’entre eux affirment avoir trouvé les informations recherchées et estiment que la plateforme les a aidés dans leur orientation ; 64 % avaient déjà une idée de leur formation, "ce qui souligne l’intérêt du site pour sécuriser un projet", explique Sabine Banzet, chargée de mission à la Fnep. La plateforme vise ainsi à "rendre réel un projet éducatif", complète Patrick Roux.

En revanche, il est difficile d’évaluer son impact direct pour les écoles, même si certaines observent "une augmentation du trafic vers leur site", poursuit-il. La Fnep travaille actuellement sur un outil qui permettra aux écoles d’analyser plus précisément le trafic généré par la plateforme.

Par ailleurs, la fédération, qui jusque-là travaillait avec ses adhérents pour développer Parcours Privé, mettra en place des groupes de travail avec des étudiants pour mieux répondre aux besoins exprimés.

Au centre de l’actualité, la régulation de l’enseignement supérieur privé

Plus généralement, l’enseignement supérieur privé à but lucratif est actuellement sous le feu des projecteurs : deux propositions de loi devraient être déposées à l’Assemblée nationale. L’une portée par le député Emmanuel Grégoire vise à un meilleur encadrement des établissements privés (lire ici et ici), l’autre portée par des députés d’Ensemble pour la République a pour objectif de mieux informer les étudiants (lire sur AEF info). En parallèle, un livre de Claire Marchal dénonce les dérives de Galileo (lire sur AEF info). Pour autant, la Fnep estime que ces débats ne portent pas préjudice à Parcours Privé, bien au contraire.

"Depuis un certain temps, avec le développement de l’activité du secteur privé, nous nous interrogeons aussi sur cette problématique de transparence, de qualité, d’éthique. Nous regrettons que le ministère de l’Enseignement supérieur ne se soit pas saisi plus tôt du contrôle de l’enseignement supérieur à vocation professionnalisante", répond dans un premier temps Alain Léon. Selon lui, ces établissements "ne se retrouvent pas" dans le cadre défini par le MESR, avec l’obtention des visas et des grades.

C’est pourquoi, la Fnep soutient la création d’un label qualité pour les formations du secteur privé, une proposition émise par le ministère, qui permettrait "de contrôler et de reconnaître des formations". L’initiative de Parcours Privé s’inscrit dans cette démarche. "Nous proposons une norme qualité pour l’enseignement supérieur", défend Alain Léon. Il cite également la certification "Certétudes", créée par la Fnep pour renforcer la visibilité et la notoriété des établissements adhérents.

Si la plateforme vise à garantir "une transparence des informations et une conformité réglementaire des établissements", elle n’a en revanche ni l’ambition ni les moyens "de contrôler la qualité pédagogique des formations", précise enfin Alain Léon.

SOURCE : AEFINFO

En savoir plus sur nos solutions pour les établissements scolaires
La plaquette pour animer la communauté de votre établissement
Partager ce contenu

Nos réalisations

Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.

C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle
ÉDUCATION
5
September 2025

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

ChatGPT s’invite au lycée : un professeur intègre l’IA dans ses cours pour former ses élèves et repenser la pédagogie de demain.
Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
ÉDUCATION
5
September 2025

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets

Le bachelor agro arrive en 2026 avec six mentions et de nouvelles règles pour l’enseignement agricole. Focus sur son organisation et ses enjeux.
Une entreprise sur six a intégré le mécénat de compétences
ÉDUCATION
5
September 2025

Une entreprise sur six a intégré le mécénat de compétences

16 % des entreprises misent sur le mécénat de compétences. Découvrez ses impacts sur l’engagement, la marque employeur et les carrières.