Parcoursup : derniers conseils avant de faire vos vœux

Les lycéens disposent jusqu’au 13 mars pour soumettre leurs vœux via la plateforme d’accès aux études supérieures. Vous pouvez également visionner notre émission vidéo avec Gurvan Le Guellec, journaliste expert en questions d’éducation.
Il ne reste plus que quelques heures ! Les élèves de terminale ainsi que ceux envisageant une réorientation ont jusqu’au jeudi 13 mars pour formuler leurs demandes sur Parcoursup. Toutefois, entre la découverte de l’outil, des critères de sélection parfois opaques et la nécessité de définir une stratégie personnelle, cette étape cruciale se présente souvent comme un véritable défi.
Pour accompagner jeunes et parents durant cette période incertaine, Gurvan Le Guellec, journaliste au « Nouvel Obs » et spécialiste de l’éducation, a participé la semaine dernière à notre émission en direct animée par Marion Lizé, répondant ainsi à de nombreuses interrogations. Vous trouverez l’intégralité de cette intervention dans la vidéo en tête d’article, ainsi qu’un extrait retranscrit ci-dessous.
Quels conseils pour aborder Parcoursup avec sérénité ?
Selon Gurvan Le Guellec, il est essentiel d’adopter une vision optimiste en reconnaissant les atouts de Parcoursup, malgré ses limites. Il rappelle qu’avant l’existence de cette plateforme, les choix se faisaient de manière plus aléatoire, sans bénéficier d’une offre aussi vaste – près de 24 000 formations – et d’informations détaillées. Certes, la diversité de l’offre peut paraître intimidante, mais elle constitue avant tout un outil précieux pour s’informer.
Aujourd’hui, même si la plateforme est accessible depuis décembre (et qu’un démarrage plus précoce aurait été idéal), Parcoursup offre la possibilité de multiplier les vœux grâce à un système de sous-vœux, ouvrant ainsi de nombreuses perspectives. De plus, aucun classement hiérarchique n’est appliqué, et chaque demande recevra une réponse. Il est donc primordial de s’y mettre sans tarder ; si vous n’avez pas encore exploré l’offre, il est temps de vous plonger dans l’outil.
Il est aussi recommandé de consulter le dossier élaboré par le « Nouvel Obs » et paru en janvier. Ce travail de 60 pages, réalisé en collaboration avec de nombreux journalistes, passe en revue les grandes filières du supérieur en mettant en lumière des formations efficaces, non seulement pour les meilleurs élèves mais aussi pour celles offrant d’excellents taux de réussite dès la première année, et facilitant l’accès à des écoles de management ou d’ingénierie sans une sélection trop rigoureuse.
Quels sont les autres conseils ?
Il convient avant tout de voir les choses positivement. Contrairement aux idées reçues que l’on entend parfois dans les lycées, soumettre ses vœux sur Parcoursup ne détermine pas toute votre vie, même si l’enjeu reste important, notamment pour l’établissement dans lequel vous étudierez l’année prochaine.
Par ailleurs, la possibilité de se réorienter demeure. Un an plus tard, il est tout à fait possible de rectifier une erreur ou d’expérimenter d’autres voies, afin de trouver finalement un emploi en adéquation avec vos aspirations. En France, le diplôme conserve une grande importance, contrairement à certains pays où l’expérience professionnelle prend le pas sur les qualifications académiques. Même si l’expérience commence à compter davantage, nous ne sommes pas encore dans une logique purement américaine du self-made man.
Concernant la réorientation, le calendrier est identique à celui des bacheliers de l’année : formulation des vœux entre janvier et mars, confirmation en avril et réception des propositions à partir de juin.
Décryptage sur parcoursup, on peut aussi se réorienter : « ces candidats sont souvent plus motivés, plus mûrs que les néobacheliers »
Par ailleurs, une multitude de filières est accessible. Par exemple, dans le domaine du journalisme, les décisions se prennent généralement au niveau du master, ce qui permet d’éviter toute précipitation. D’ailleurs, il est souvent déconseillé d’opter pour les formations post-bac en journalisme, puisque les écoles reconnues se préparent habituellement après une licence. Cela offre l’opportunité de suivre une formation universitaire plus générale et de mûrir son projet professionnel dans le secteur de la communication.
Ce deuxième conseil vise donc à relativiser l’importance de Parcoursup. Le troisième, quant à lui, consiste à oser prendre confiance et à savoir se valoriser. Bien que les lettres de motivation requises sur Parcoursup fassent l’objet de moqueries sur les réseaux sociaux – une nouveauté par rapport à l’ère où seuls les bulletins de notes étaient pris en compte – elles permettent de mettre en avant votre motivation et vos expériences extrascolaires.
Il est vrai que dans les grandes filières universitaires, où le nombre de candidatures est considérable, les lettres de motivation ne sont pas toujours examinées en détail, ce qui a même engendré quelques parodies (certains allant jusqu’à envoyer des recettes de cuisine pour se moquer du système). Cependant, dans de nombreuses formations sélectives telles que les BTS, BUT, écoles post-bac ou classes préparatoires, ces lettres sont réellement prises en compte et offrent ainsi une chance supplémentaire à un élève moyen qui saura exprimer ses atouts, comparativement à il y a trente ans.
Ceci résume les aspects positifs, tout en reconnaissant qu’il existe également, bien entendu, des limites à cette plateforme.

SOURCE : NOUVEL OBS

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