Parcoursup : « Même si on se trompe, ce n’est pas du temps perdu »

Alors que le dépôt des vœux sur Parcoursup touche à sa fin, il est encore temps de réfléchir à ses choix sans se censurer.
Bien choisir ses vœux sur Parcoursup
Le jeudi 13 mars est le dernier jour pour déposer ses vœux sur Parcoursup. Que vous soyez indécis ou sûrs de vous, voici quelques conseils pour vérifier que vous ne vous censurez pas sur des formations accessibles et que vos choix sont réfléchis.
Pierre Filidabo Amougou, fondateur de l’association Les Mindsetters, accompagne les jeunes en décrochage scolaire et les aide dans leur orientation. Il a également autoédité un livre et lancé des comptes TikTok et Instagram pour partager conseils et témoignages inspirants.
Comment faire les bons choix sur Parcoursup ?
Selon Pierre Filidabo Amougou, il est essentiel de ne pas se précipiter dans le processus Parcoursup sans bien comprendre les enjeux et les risques. "Il y a beaucoup d’informations et de vœux possibles dans toute la France, alors qu’à cet âge-là, on a souvent du mal à se projeter. Il faut donc réduire les choix au maximum en se posant les bonnes questions avant même de sélectionner une formation."
Il conseille d’évaluer ses préférences d’apprentissage :
- Si on préfère des effectifs réduits, mieux vaut s’orienter vers un BTS, un BUT ou une classe préparatoire.
- Si l’on souhaite davantage d’autonomie et moins de proximité avec les professeurs, l’université est une bonne option.
- Pour un apprentissage plus théorique, la prépa et l’université sont adaptées.
- Pour une approche plus pratique, l’alternance ou un BUT avec des stages dès la première année sont plus pertinents.
"La connaissance de soi est la première étape pour bien choisir", rappelle-t-il.
Que risque-t-on en faisant un mauvais choix ?
"L’un des principaux risques est de perdre une année", explique-t-il. "Mais même dans ce cas, cette année peut être rentabilisée. On apprend à mieux se connaître, on rencontre des gens, on se construit un réseau. L’orientation est une quête de soi, il ne faut pas en faire une pression excessive. D’ailleurs, beaucoup de personnes se réorientent même après avoir commencé à travailler."
Faut-il être réaliste ou ambitieux ?
L’idéal est d’équilibrer ses choix :
- 1/4 de vœux ambitieux, des formations idéales mais difficiles d’accès.
- 1/4 de vœux sécurisés, comme l’université de secteur où l’on est sûr d’être accepté.
- 2/4 de vœux accessibles, avec environ 60 à 70 % de chances d’admission.
"Il ne faut pas tomber dans l’extrême en ne choisissant que des options sécurisées. À la fin, on risque de regretter de ne pas avoir tenté des formations plus ambitieuses."
Comment éviter l’autocensure ?
Selon lui, deux principales causes freinent les candidats :
- La peur de l’échec : "Recevoir un 'non' n’est pas grave. Si un 'non' ne peut pas nous tuer, un 'oui' peut nous changer la vie !"
- Le manque de confiance en soi : "On doute de ses compétences et on se persuade qu’on n’est pas à la hauteur. Mais il faut analyser objectivement son profil en comparant ses compétences avec les attentes des formations."
« On a plus à perdre de ne pas tenter que de se censurer »
Pour dépasser cette autocensure, il conseille une approche rationnelle :
- Noter ses compétences sur une feuille blanche.
- Demander l’avis d’un professeur.
- Étudier le profil des étudiants ayant intégré la formation, notamment sur LinkedIn.
- Contacter d’anciens élèves pour obtenir des retours.
"Le but est de remplacer des croyances limitantes par une analyse objective."
Comment bien rédiger sa lettre de motivation ?
"La lettre de motivation doit démontrer un bon matching entre le candidat et la formation. On doit prouver que notre profil correspond aux attentes de l’école et que la formation correspond à notre projet professionnel."
Il recommande d’utiliser la méthode AEI :
- Affirmer une qualité ou une compétence.
- Expliquer pourquoi elle est essentielle.
- Illustrer avec un exemple concret.
Par exemple :
- Pour montrer sa discipline, on peut expliquer comment on a concilié études et sport de haut niveau.
- Pour démontrer sa gestion du stress, on peut parler des bénéfices du sport comme la boxe.
- Pour illustrer son esprit d’équipe, on peut évoquer son rôle de délégué et la gestion des conflits en classe.
Enfin, il met en garde contre le copier-coller des lettres et rappelle qu’une lettre de motivation ne doit pas être un simple CV reformulé.
"On doit prouver qu’on est le bon candidat, que cette école est notre premier choix et que nous allons nous investir pleinement."

SOURCE : Leparisien

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