Paris : transformer la baisse démographique en opportunité éducative et organisationnelle

La rentrée 2025 confirme une tendance lourde pour l’académie de Paris : une baisse continue des effectifs scolaires. Après -2 690 élèves en 2023 et -2 031 en 2024, la rentrée 2025 enregistre une diminution encore plus marquée, avec environ -3 200 élèves dans le premier degré et plus de -1 000 au collège.
Loin de se limiter à un constat, la rectrice de Paris, Julie Benetti, a choisi d’aborder ce sujet comme une opportunité. Lors de sa conférence de presse du 29 août 2025, elle a rappelé que la baisse démographique est "une donnée avec laquelle il faut composer", mais aussi un levier pour "innover dans l’organisation de l’offre scolaire" et renforcer l’équité sociale et territoriale.
Un enjeu de réorganisation et de coopération francilienne
La rectrice insiste sur la nécessité de repenser l’organisation éducative à deux échelles : celle de Paris intra-muros, mais aussi celle de l’Île-de-France. "Le temps des frontières étanches est révolu", explique-t-elle, en appelant à plus de mobilité des jeunes et à une meilleure articulation entre dynamiques démographiques, bassins de formation et besoins en emploi.
Cette approche préfigure le futur projet académique "Paris 2030", attendu pour la rentrée 2026, qui doit dessiner les contours d’une offre éducative plus adaptée aux réalités sociales, économiques et territoriales.
Affelnet : mixité sociale et satisfaction des familles
Autre axe fort : la réforme Affelnet. Selon Julie Benetti, le dispositif a atteint ses objectifs en élevant le niveau de satisfaction des familles (70 % des élèves obtiennent leur premier vœu) et en réduisant la ségrégation sociale (-49 %). Résultat : plus de lycées "de relégation" dans l’académie.
Le rectorat entend "conforter et amplifier" cette réforme tout en adaptant le système aux évolutions futures de la mixité scolaire.
Orientation et plan Avenir : vers une cohérence des actions
Avec le déploiement du plan Avenir, l’enjeu est clair : faire de l’orientation un projet construit et non une simple procédure d’affectation. Séances de découverte des métiers dès la 5e, stages en 3e et en 2nde, comités école-entreprise… "Il ne s’agit pas de repartir de zéro, mais d’amplifier et coordonner les dispositifs existants", insiste la rectrice.
L’orientation doit devenir une politique éducative intégrée dans chaque établissement, portée par un plan pluriannuel, impliquant familles, équipes pédagogiques et partenaires économiques.
Des priorités nouvelles pour la rentrée 2025
La conférence a également permis d’annoncer plusieurs chantiers prioritaires :
- Santé mentale : dépistage du refus scolaire anxieux en 6e et formation des personnels repères.
- Évaluation au collège : harmonisation des pratiques avec la réforme du DNB.
- Remplacements : renfort d’une quarantaine d’emplois dans le 1er degré pour améliorer la continuité pédagogique.
- Directeurs d’école : poursuite de la concertation avec la Ville de Paris sur le statut, après le moratoire décidé par le gouvernement.
Ce que doivent retenir les établissements scolaires
Pour les établissements scolaires, la situation parisienne illustre un enjeu national : la baisse démographique ne doit pas être vécue comme une fatalité, mais comme un temps pour repenser son attractivité et son organisation.
Trois axes de réflexion se dessinent :
- Travailler son projet éducatif et son identité pour répondre à la diversité sociale et territoriale.
- Développer des partenariats avec d’autres établissements, les entreprises et les collectivités pour construire des parcours cohérents.
- Valoriser sa communication afin de rendre visibles ses atouts dans un contexte où la concurrence entre établissements s’intensifie.
L’éclairage d’Ekole
Chez Ekole, nous accompagnons quotidiennement écoles, collèges, lycées et CFA dans cette transition. Notre rôle : transformer les contraintes démographiques en opportunités de visibilité et de différenciation. Communication digitale, campagnes de recrutement d’élèves, valorisation des parcours pédagogiques, création de supports innovants : autant de leviers pour renforcer l’attractivité et l’impact d’un établissement.
La tendance démographique impose aux acteurs de l’éducation de se poser les bonnes questions. Nous croyons que la clé réside dans une stratégie claire, des outils modernes et une communication adaptée
Source : AEF INFO


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