Paris veut accélérer le développement de l’énergie solaire

Alors qu’une quinzaine de sites ont été équipés ces deux dernières années, le double devrait l’être prochainement. De quoi faire grimper légèrement la production d’énergie renouvelable.
Des panneaux solaires sur le toit d’un réservoir d’eau
Un immense réservoir d’eau du XIXe arrondissement de Paris est désormais recouvert de panneaux solaires. Ce vendredi matin, Eau de Paris et la municipalité ont présenté les 1 300 m² de modules fraîchement installés sur le toit des quatre vastes compartiments enterrés, qui stockent l’équivalent de 60 piscines olympiques d’eau potable.
Ces installations permettent au site d’être autonome en énergie. Le surplus d’électricité produit est revendu, équivalant à la consommation de 140 foyers. « C’est la démonstration de ce que l’on veut faire partout dans Paris », explique Dan Lert, adjoint (Les Écologistes) en charge de la transition écologique, du Plan climat, de l’eau et de l’énergie.
Un objectif ambitieux pour les toits publics et privés
L’objectif affiché est de couvrir un maximum des 6 000 toitures des bâtiments publics. Mais la Ville souhaite également soutenir les copropriétés privées prêtes à se lancer. « Si l’on intègre les 48 000 copropriétés existantes, le solaire pourrait couvrir l’équivalent de la consommation de 270 000 habitants. C’est envisageable, même dans une ville patrimoniale comme Paris », insiste l’élu.
À ce jour, 200 centrales photovoltaïques sont installées, produisant l’équivalent de la consommation de seulement 1 500 habitants. Un chiffre modeste quand on sait que Paris en compte plus de deux millions.
Objectif : 9 000 m² supplémentaires d’ici deux ans
Le réservoir d’eau de la porte des Lilas permettra à lui seul d’augmenter de 10 % la production d’électricité solaire. Après les 5 000 m² installés sur une quinzaine de sites ces deux dernières années, la Ville prévoit désormais d’équiper 32 nouveaux sites dans les 18 prochains mois.
Parmi eux, le site de la Canopée des Halles deviendra le plus grand producteur d’électricité solaire de la capitale. De nombreux autres équipements seront concernés : écoles, gymnases, et même des logements sociaux (notamment les premiers dans le quartier des Gobelins, dans le XIIIe arrondissement). À terme, ces nouvelles installations devraient ajouter près de 9 000 m² de panneaux à la surface déjà en service.
La géothermie, autre levier pour l’énergie renouvelable
Aujourd’hui, seulement 7 % de l’énergie consommée à Paris est d’origine renouvelable (chiffres 2023). « Mais notre objectif est d’atteindre les 100 % d’ici 2050 », affirme Dan Lert. Pour y parvenir, Paris souhaite aussi s’appuyer sur la géothermie, en complément du réseau de chaleur urbain alimenté notamment par les égouts et le métro.
« Nous voulons devenir la capitale de la géothermie », déclare l’adjoint. D’après les estimations municipales, capter la chaleur des sous-sols par pompes géothermiques permettrait de produire l’équivalent de la consommation énergétique de 630 000 habitants.
Des écoles transformées en laboratoires de transition
Dans cette optique, chaque aménagement de cour d’école végétalisée, aussi appelée « cour Oasis », donnera lieu à une étude sur la faisabilité d’un forage géothermique. L’objectif est d’installer un système de chauffage et de refroidissement durable dans les classes.
Les premiers sondages devraient débuter dès l’hiver prochain. Une urgence, alors que les élèves ont déjà connu un premier épisode de canicule à la fin de l’année scolaire. Le temps presse pour adapter les écoles parisiennes aux futures vagues de chaleur.

SOURCE : LE PARISIEN

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