La perception des cours d'Histoire chez les jeunes : qualité, préférences et importance de la discipline

Une étude commandée par l’Observatoire Histoire & Vie publique, initiée par la Fondation Napoléon et réalisée par l’Ifop, s'est penchée sur la perception qu'ont les jeunes de l'enseignement de l'histoire au collège et au lycée.
Appréciation de la matière
Contrairement aux inquiétudes soulevées en début d'année par un sondage d'Opinion Way pour La Tribune Dimanche sur les lacunes culturelles et historiques des 16 à 24 ans, la nouvelle étude révèle que les jeunes apprécient largement les cours d'histoire. En effet, 75 % des sondés déclarent aimer cette matière, et 77 % affirment avoir aimé les cours d'histoire suivis au collège ou au lycée. L'histoire se classe ainsi deuxième matière préférée derrière les mathématiques, avec 13 % des jeunes la plaçant en première position et 24 % en deuxième position.
La qualité de l'enseignement
La qualité de l'enseignement des professeurs d'histoire est largement reconnue par les jeunes qui aiment la matière. Pierre Branda, directeur de l'Observatoire Histoire & Vie publique, se réjouit de ces résultats, soulignant que l'intérêt pour l'histoire ne se mesure pas seulement par la connaissance des dates et des faits, mais aussi par l'engagement des enseignants.
Priorités et périodes préférées
Les jeunes expriment une forte préférence pour l'enseignement de l'histoire de France (46 %) par rapport à celle du monde (42 %) et de l'Europe (12 %). Ils souhaitent un focus sur la vie quotidienne des gens plutôt que sur les figures royales. Les périodes les mieux enseignées selon eux sont la Seconde Guerre mondiale (87 %), la Première Guerre mondiale (85 %), la Révolution française (80 %) et la Shoah (72 %). En revanche, ils sont plus critiques envers les cours sur Napoléon (38 % non satisfaits), la guerre d'Algérie (43 %), la révolution russe de 1917 (46 %) et le conflit israélo-palestinien (48 %).
Utilité de la connaissance historique
Les jeunes estiment que la connaissance de l'histoire est essentielle pour comprendre le monde contemporain (87 %), développer l'esprit critique (86 %), et former de bons citoyens (85 %). Ils considèrent également qu'elle est utile pour leur vie personnelle (70 %) et, dans une moindre mesure, pour leur vie professionnelle (58 %).
Conclusion
Cette étude, réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans, montre que malgré des lacunes perçues dans certaines périodes historiques, l'intérêt pour l'histoire reste élevé. Les jeunes reconnaissent l'importance de la discipline dans la formation de leur esprit critique et de leur citoyenneté, conformément à la célèbre citation de Churchill : « Un pays qui ne connaît pas son passé n'a pas d'avenir ».

SOURCE : SOCIÉTÉ

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