Plan contre le port d'arme blanche chez les jeunes : "On aurait aimé peut-être ne pas systématiser le volet 'conseil de discipline'", estime le syndicat des personnels de direction de l'Éducation nationale

Le syndicat se dit également opposé à la systématisation de la fouille des sacs des élèves mais se réjouit du renforcement des partenariats police-justice-école, qu'il juge "fondamental".
Une mise en œuvre faisable mais des réserves sur le conseil de discipline
"C’est faisable, ce sont des procédures que l’on maîtrise déjà. On fait des signalements aux services de police quand on a des incidents ou des intrusions", juge mercredi 5 mars sur franceinfo Didier Georges, secrétaire national du syndicat des personnels de direction (SNPDEN-UNSA) et proviseur du lycée Jean Drouant à Paris, au lendemain de l’annonce d’un plan contre le port d’arme blanche chez les jeunes. Mais, poursuit-il, "on aurait aimé ne peut-être pas systématiser le volet 'conseil de discipline'".
Un dispositif du plan prévoit un passage en conseil de discipline et un signalement à la justice lorsqu’un élève est vu en possession d’un couteau.
Didier Georges précise : "Si c’est le cas, si le législateur le décide, c’est le conseil de discipline qui choisira ensuite la mesure à prendre en fonction de l’intentionnalité, car c’est là que tout se joue. Un élève qui a, un jour, été victime de harcèlement, qui possède un mini-couteau sans intention de l’utiliser mais qui lui sert à se rassurer, ne peut pas être traité de la même manière qu’un élève dont on connaît une certaine appétence pour des actes délictueux. On sait individualiser".
Une opposition à la fouille systématique des sacs
Concernant la disposition qui autorise des fouilles inopinées des sacs, si un élève s’y oppose, "ça va être difficile, reconnaît-il, mais on fera peut-être à ce moment-là appel aux services de police. Si on a un vrai doute, et si le droit nous le permet, nous le ferons. Nous ne sommes pas contre l’idée d’une fouille mais nous sommes contre sa systématisation".
Un renforcement des partenariats police-justice-école jugé fondamental
Ce qui est nouveau dans ce plan, selon le SNPDEN-UNSA, "c’est le renforcement des partenariats police-justice-école, ce qui est fondamental". "Ils existaient déjà" à travers des interventions en classe, mais il s’agit désormais d’en faire "plus fréquemment".
"Tout ce qui conduira à sensibiliser davantage les élèves à l’inutilité totale de porter un couteau est bon à prendre", conclut-il.

SOURCE : Francetvinfo

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