PLF 2025 : le gouvernement prévoit 92 M€ de moins pour la mission enseignement scolaire

Le 27 octobre 2024, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures d’économies dans le cadre du projet de loi de finances 2025, totalisant 5 milliards d’euros. Parmi ces mesures, la mission enseignement scolaire subira une réduction significative de 92 millions d’euros, dont 77 millions concernent directement le ministère de l’Éducation nationale, selon des informations divulguées par le ministère de l’Économie.
Des mesures controversées
Les économies prévues incluent des ajustements concernant le délai de carence dans la fonction publique, qui passerait de 1 à 3 jours. De plus, le taux d’indemnisation pour les arrêts maladie de courte durée serait réduit à 90 %. Ces décisions ont suscité une vague de réactions au sein de la communauté éducative, avec de nombreux syndicats enseignants exprimant leur indignation sur les réseaux sociaux.
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, a qualifié cette mesure de "punitive pour les agents malades". Elle a rappelé que des études ont mis en évidence les limites de ce dispositif, soulignant qu'il pénalise particulièrement les femmes, qui constituent une part importante du personnel éducatif. De son côté, la CGT-Educ’action a dénoncé cette proposition, la qualifiant de "scandaleuse", surtout dans un contexte où les conditions de travail des fonctionnaires se détériorent.
Une réaction unie des syndicats
L'ensemble des syndicats de fonctionnaires, notamment la FSU, FO, CGT, CFDT, Unsa, CFE-CGC, et Solidaires, a unanimement exprimé son mécontentement face à ces mesures jugées "injustes" et "stigmatisantes". Cette réaction collective témoigne de l'inquiétude croissante au sein de la fonction publique, où de nombreux agents se sentent de plus en plus sous pression.
Des données inquiétantes
Selon une note de l’Insee publiée en juillet 2024, l’instauration du premier jour de carence avait permis une réduction de 23 % de la fréquence des absences de moins de sept jours dans l’Éducation nationale. Cependant, cette mesure n'a eu aucun effet sur les absences de plus de trois mois. Une autre étude de 2023 a également révélé que cette politique avait un impact disproportionné sur certains groupes, notamment les femmes, les moins qualifiés et les personnels en Réseaux d’Éducation Prioritaire (REP).
Ces développements soulèvent des questions cruciales sur l’avenir de l’enseignement public en France et sur la manière dont les décisions budgétaires influencent la qualité de l’éducation et le bien-être des professionnels qui y œuvrent. La mobilisation des syndicats sera sans doute déterminante dans les semaines à venir, alors que le gouvernement s'apprête à finaliser son projet de loi de finances.

SOURCE : AEF INFO

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