PLF 2026 : un budget scolaire en hausse de 200 millions d’euros par rapport à 2025

Le budget de l’Éducation nationale pour 2026 devrait atteindre 64,5 milliards d’euros, soit une hausse de 200 millions d’euros par rapport à la loi de finances 2025. Cette progression, annoncée dans le projet de loi de finances (PLF) 2026 présenté en conseil des ministres le 14 octobre 2025, s’accompagne de 5 440 créations de postes, dont une partie dédiée à la réforme du recrutement et de la formation initiale des enseignants.
S’ajoutent 1 200 emplois supplémentaires d’AESH et 300 postes en Ulis à la rentrée 2026. En parallèle, le plafond d’emploi des opérateurs de l’État dans l’éducation diminue de 123 ETPT.
Les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour 2026 ont été présentés le même jour, avant le discours de politique générale du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Un effort global de redressement budgétaire
Le PLF 2026 fixe le déficit public à -4,7 % du PIB, contre -5,4 % en 2025 et -5,8 % en 2024. Ce chiffre pourrait évoluer lors des débats parlementaires.
Selon l’avis du Haut Conseil des finances publiques (HCFP) rendu le 13 octobre, l’effort budgétaire global avoisine 30 milliards d’euros, dont 17 milliards d’économies et 14 milliards de recettes fiscales supplémentaires.
Une progression de 0,4 milliard d’euros pour l’éducation nationale
Pour l’ensemble du champ « Éducation nationale et recherche », le PLF prévoit une hausse de 0,4 milliard d’euros en 2026. Le budget de l’Éducation nationale s’établit ainsi à 64,5 milliards d’euros, contre 64,3 milliards en 2025.
Cette augmentation doit notamment financer la réforme du recrutement et de la formation initiale des enseignants, mais aussi la protection sociale complémentaire et les allocations de stage pour les lycéens professionnels.
Elle soutiendra également des projets tels que la refonte des programmes et les constructions scolaires en outre-mer.
5 440 créations de postes et un recentrage sur la formation des enseignants
Le plafond des autorisations d’emplois de l’État augmente de 8 167 ETPT par rapport à 2025. Cette évolution intègre des transferts de périmètre (+2 614 ETPT), liés notamment aux assistants d’éducation, ainsi que des corrections techniques (-778 ETPT) dues à la refonte du Service national universel.
Pour la mission Enseignement scolaire, le plafond est porté à 1 100 804 ETPT, comprenant 5 440 créations d’emplois destinées en priorité à la réforme du recrutement et de la formation initiale.
Le plafond d’emploi des opérateurs de l’État baisse quant à lui de 123 ETPT, pour atteindre 2 707. Cette évolution prend en compte la baisse démographique des effectifs scolaires, tout en considérant les réalités sociales et territoriales.
Inclusion scolaire, accompagnement et renforcement des moyens sociaux
Le texte met en avant une politique ambitieuse en faveur de l’inclusion et de l’accompagnement social et médical des élèves, avec notamment :
- 900 ETP supplémentaires pour la scolarisation des enfants dès 3 ans dans les quartiers prioritaires,
- 300 nouveaux postes en Ulis,
- 1 200 emplois d’AESH à la rentrée 2026,
- et un renforcement des effectifs médico-sociaux et de contrôle des établissements privés sous contrat.
À cela s’ajoute une enveloppe de 25 millions d’euros dédiée à Mayotte, afin de soutenir les constructions scolaires et d’appliquer les engagements du contrat de convergence territoriale et de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte.
Une hausse globale d’un milliard d’euros avec le CAS pension
En incluant le Compte d’affectation spéciale (CAS) pension, les crédits de paiement de la mission Enseignement scolaire atteignent 89,64 milliards d’euros, soit une hausse d’un milliard (+1,13 %) par rapport à la loi de finances initiale 2025.
Tous les programmes sont en progression, à l’exception de « Vie de l’élève » (-41,5 M€) et « Enseignement privé du premier et du second degrés » (-43,7 M€).
Selon le SE-Unsa, ce budget traduit toutefois un « désengagement massif de l’exécutif », marqué par des suppressions de postes sous couvert de baisse démographique.
Le syndicat regrette l’absence de mesures concrètes pour améliorer l’encadrement, de revalorisation salariale, et de progrès pour les AESH ou la prise en compte du handicap.

SOURCE : aefinfo.fr

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