Pôle d'appui à la scolarité et AESH : comment Attal entend améliorer l'accompagnement des élèves handicapés

Le premier ministre préside jeudi un comité interministériel du handicap (CIH) centré sur l'école. De nouveaux dispositifs vont être déployés à partir de la prochaine rentrée scolaire.
De nouveaux dispositifs pour permettre aux écoles de mettre en œuvre plus rapidement des aides adaptées pour les élèves handicapés vont progressivement être déployés à partir de la prochaine rentrée scolaire, a-t-on appris mercredi auprès de Matignon.
Ces dispositifs sont au menu d’un comité interministériel du handicap (CIH) que doit présider jeudi le premier ministre Gabriel Attal. ancien ministre de l’Éducation nationale, il a décidé de centrer sur l'école ce comité qu’il va présider pour la première fois.
Pôles d’appui à la scolarité
des « pôles d’appui à la scolarité » vont être installés à la rentrée 2024, initialement dans quatre départements (Aisne, Côte d'or, Eure-et-loir et Var), indique-t-on à Matignon. À terme, le gouvernement veut en déployer 3 000 d’ici 2027.
Constitués d’un enseignant référent et d’un éducateur spécialisé, ils seront l’interlocuteur des familles et serviront aussi d’appui aux équipes éducatives, parfois démunies face aux enfants à besoins spécifiques.
Ce duo pourra attribuer du matériel adapté (tablette braille, etc.) et déclencher des interventions dans l’école de professionnels du médico-social (orthophoniste, psychologues libéraux…).
Intervention des professionnels sur le temps scolaire
Ces professionnels pourront intervenir sur le temps scolaire, avec l’accord des parents, ce qui simplifiera le quotidien des familles, selon Matignon.
Lourdeur du processus actuel
Actuellement, les élèves doivent attendre une notification de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), chargée de définir les aides techniques et humaines auxquelles ils ont droit. La lourdeur des processus leur fait souvent perdre un an de scolarité. Ils restent sans solution, laissant dans l’embarras familles et enseignants.
Les familles pourront saisir directement et en parallèle la MDPH si elles ne sont pas satisfaites du dispositif prescrit par l’éducation nationale.
Le gouvernement souhaite permettre à ces pôles de déclencher aussi des aides humaines. Mais cela nécessite une disposition législative, qui devrait figurer dans un texte fin 2024 ou début 2025.
Un plan pour les AESH d'ici à l'été
« Le but est d’agir au niveau de l’éducation nationale, avec des solutions concrètes, de façon plus rapide, plus souple, au plus près des besoins des familles et des enseignants », précise Matignon.
Après avoir mis l’accent sur l’augmentation du nombre d’élèves handicapés accueillis à l’école, 470 000 aujourd’hui (+ 46 % depuis 2017), le gouvernement veut améliorer la qualité de leur accompagnement, alors que les enseignants sont parfois réticents à les accueillir.
Amélioration de la reconnaissance du métier d’AESH
Par ailleurs, Gabriel Attal va charger les ministres de l’Éducation nationale Nicole Belloubet et des personnes handicapées Fadila Khattabi d’élaborer d’ici l’été un plan permettant une meilleure reconnaissance du métier d’AESH, avec un parcours de formation et des évolutions de carrière.
Les 140 000 accompagnants d’élève en situation de handicap sont devenus le deuxième métier de l’éducation nationale, après les enseignants.

SOURCE : https://www.leparisien.fr/politique/pole-dappui-a-la-scolarite-aesh-comment-attal-veut-ameliorer-laccompagnement-des-eleves-handicapes-15-05-2024-3AQITUVNCFC7BGTMCZP4P7AZAE.php

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